Dès le début de septembre, Le Parisien, l’un des deux derniers quotidiens populaires français, avec Ouest France, passera des mains de Marie-Odile Amaury à celles de Bernard Arnault, qui fut témoin du second mariage d’un homme politique français dont le prénom commence par un N, et en est resté un intime.
Sans attendre l’automne, Vincent Bolloré a fait le ménage à Canal+. L’actuel patron de Vivendi, s’en souvient-on, est ce milliardaire qui avait prêté son yacht, en mai 2007, à un homme politique français, tout juste élu président de la République, dont le nom commence par un S.
Cette semaine se concrétisait la prise de contrôle de Valeurs actuelles par un milliardaire franco-libanais, M. Iskandar Safa, que ses activités dans la construction navale et sa proximité avec feu Charles Pasqua désignaient évidemment à ce nouveau rôle de patron de presse. Dans le numéro en cours de Valeurs actuelles, Étienne Mougeotte, co-directeur opérationnel de l’hebdomadaire avec Charles Villeneuve, annonçait très clairement son intention de se ranger derrière le futur candidat unique de la droite et du centre dont il traçait un portrait-robot qui ressemblait trait pour trait à un homme politique dont le prénom commence par un N et le nom par un S.
Ajoutons, pour mémoire, que M. Nicolas Sarkozy n’a pas a priori à redouter l’hostilité systématique des médias que contrôlent respectivement M. Serge Dassault, M. Martin Bouygues et M. Arnaud Lagardère, et nous aurons fait avec lui le tour du sujet et de la presse française.
L’ancien président de la République n’aura rien laissé au hasard ni à ses concurrents. Où l’on peut voir la distance qui sépare des amateurs distingués d’un grand professionnel.