Au moment où la Belgique autorise l’euthanasie des mineurs, une récente étude scientifique révèle que les décisions d’Arrêt d’alimentation et d’hydratation (AAH) sont prises dans 81% des cas sans l’accord du patient, et cela en dépit de leur droit. Cette décision conduit pourtant à la mort du patient concerné.
Cette étude a été menée par des chercheurs de l’Université de Bruxelles et de l’Université de Gand. Ils ont établi que si les patients n’avaient pas été consultés, c’était en raison de leur état de démence (40%), d’inconscience (35%), ou bien parce que cette décision “était le meilleur choix dans l’intérêt du patient” (8%).
Pour les auteurs de cette étude, le consentement du patient est “vital” et une consultation plus approfondie, nécessaire. Ainsi, ils recommandent que le personnel médical, les patients et leurs familles mènent une ample discussion sur les options de traitements et la possibilité de procéder à une AAH. Ils suggèrent que cette discussion intervienne plus en amont, dans le cadre d’un planning préalable des soins, et non à la toute fin de vie du patient.