Installée à l’initiative du maire de la commune gardoise de Saint-André-de-Valborgne, Régis Bourrely, et dont la photo a été partagée sur son compte Facebook, celle-ci avertit les passants selon le texte suivant : «Attention village français. Vous pénétrez à vos risques et périls».
En dessous, il y est écrit qu’«ici, nous avons des clochers qui sonnent régulièrement, des coqs qui chantent très tôt, des troupeaux qui vivent à proximité, certains ont même des cloches autour du cou». Il est également précisé que «si vous ne supportez pas ça, vous n’êtes pas au bon endroit».
Cet écriteau fait référence à la multiplication des plaintes (devant la justice ou non) de vacanciers ou nouveaux habitants de petits villages, à propos des «désagréments» que peut entrainer la vie à la campagne.
Ainsi, par exemple, un coq était jugé le 4 juillet par le tribunal de Rochefort, après une plainte déposée par un couple qui n’appréciait pas son chant matinal, à quelques encablures de leur résidence secondaire du Limousin (la décision a été mise en délibéré au 5 septembre). Une affaire qui rappelle celle vécue en Suisse la semaine dernière, où un autre coq s’est vu interdire de pousser son fameux cri entre 22h et 8h du matin. Il devra ainsi rester enfermé dans son poulailler pour ne pas déranger les voisins.
Toujours dans le même thème, Capital rappelle qu’en 2017, des habitants du Biot, en Haute-Savoie, s’étaient regroupés pour protester contre le bruit des cloches de vaches. En 2016 un couple avait fait condamner un voisin à cause du coassement des grenouilles de sa marre.
Plus récemment, en 2018, des touristes s’étaient plaints du bruit des cigales dans le Var, et une habitante d’un village d’Ariège avait saisi la justice pour tapage nocturne contre le son des cloches d’un abbatiale.
Joint par France Bleu, le maire de Saint-André-de-Valborgne a expliqué sa décision de créer la pancarte après la visite de touristes parisiens, l’année dernière. «Ils sont venus me voir parce que la cloche sonnait quinze fois, parce que le coq chantait, parce que les chiens du voisin aboyaient. J’ai dit, c’est bon, vous venez à la campagne, ce sont des choses normales !».