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La montée du Rassemblement national (RN), ex-Front national, dans l’esprit des Français – comme celle de tous les partis « populistes » en Europe, comme ils disent – leur fait tellement peur que pour eux tous les moyens sont bons, même les plus fourbes et les plus tordus, pour éradiquer le mouvement national. Pour le RN, même pas un soupçon de présomption d’innocence. Il faut l’abattre coûte que coûte. Et pour cela, il n’y a pas quatre chemins. Ils frappent au porte-monnaie.
« Ils », ce sont les juges d’instruction financiers parisiens (aux ordres de la « macronie » ?). A l’heure où la cote de popularité du chef de l’Etat (et donc de son gouvernement) est en chute libre dans les sondages et que pointent à l’horizon les élections européennes, les juges d’instruction financiers parisiens, dans le cadre de l’affaire des assistants présumés fictifs d’eurodéputés RN, ont confisqué deux millions d’euros de subvention – aide publique à laquelle le RN, comme les autres partis, a droit et dont le versement avait déjà pris du retard – qui devaient être versés ce lundi au Rassemblement national.
Une confiscation doublée d’un coup de Jarnac qui fait suite à une ordonnance datée du 28 juin dans laquelle lesdits juges « ont ordonné la saisie pénale d’une somme destinée à l’ex-FN au titre de l’aide publique apportée aux partis pour un montant de deux millions d’euros ».
Dans cette affaire montée en mayonnaise par une clique d’édiles plus magouilleurs les uns que les autres et formellement contestée par Marine Le Pen, l’ex-FN en tant que personne morale et neuf assistants ou eurodéputés, dont Marine Le Pen et Louis Aliot, sont poursuivis dans le cadre d’un « possible système » organisé par le parti pour faire rémunérer des permanents avec les fonds européens réservés à l’embauche d’assistants parlementaires. Le préjudice total estimé par le Parlement européen est de sept millions d’euros sur la période 2009 à 2017. Et comme dit plus haut : pas de présomption d’innocence. Pour le premier parti d’opposition en France, c’est la mise à mort directe.
« En confisquant notre dotation publique sans jugement sur cette pseudo-affaire des assistants, les juges d’instruction [politisés et dont l’un est membre du Syndicat – gaucho – de la magistrature] nous appliquent la peine de mort “à titre conservatoire” », a réagi dimanche sur Twitter Marine Le Pen en précisant que « dès lundi, le RN ne pourra plus mettre en œuvre aucune activité politique et sera mort à la fin du mois d’août ». Et d’ajouter : « La volonté d’assassiner le premier parti d’opposition est un coup de force inédit contre la démocratie ! »
Le Rassemblement national et Marine Le Pen ont fait appel de cette décision dictatoriale assassine (d’autant plus qu’aucune exécution d’une peine n’a été prononcée dans cette affaire qui n’est pas encore jugée) dont le caractère politique de l’initiative ne fait aucun doute.
Pierre Malpouge – Présent