Barbus, bienvenus dans la police!

 

Les policiers sont soulagés. Ils vont pouvoir porter barbe, tatouage et toutes décorations à leur convenance. Guirlandes, boucles d’oreille fantaisie, hauts talons… Un moyen très efficace de les identifier. Fini les matricules. Désormais, nous parlerons de l’agent qui avait un tatouage « À ma poulette pour la vie » sur le cou, assorti d’un très joli collier de chien à clous. Le cas de la barbe est plus épineux. Celle-ci devra être « bien taillée », précise la hiérarchie. Amis islamistes, à vos ciseaux ! La police vous tend les bras, à condition qu’aucun poil ne dépasse. Des paysagistes se rendront au sortir des mosquées afin de proposer leurs services. Barbe à papa, barbe à police, barbe en trompe-l’œil… Consulter la carte.
Le policier barbu qui demande les papiers du véhicule en plaçant un couteau sous la gorge du conducteur ne devra pas choquer. Rouler à plus de 100 km/h sur une autoroute un jour de ramadan sera passible d’une lourde amende. Pour un plus grand confort des agents, à terme, les uniformes seront remplacés par des djellabas. Foi de Cazeneuve.
Maintenant, les tatouages. Ceux-ci ne devront présenter aucun caractère raciste, politique, religieux ou xénophobe. Que de la littérature de bon goût. Du Balzac sur le bras gauche, quelques mots de Verlaine sur le haut de la poitrine… Un comité de lecture de tatouage veillera à la bonne tenue des inscriptions corporelles des agents. Idem pour les dessins. Du Vermeer, si possible. De la réplique de Rembrandt… Exposition de policiers en vue dès le printemps 2016 dans le parc du château de Versailles. Petite déception, tout de même. La liste des interdits ne comporte pas l’indispensable « homophobe ». Est-ce à dire qu’un agent pourra faire partie du service d’ordre de la Gay Pride avec un tatouage « Mort aux pédés » gravé sur le bras ? Le comité de lecture tranchera.
En faisant ressembler un peu plus le représentant de la loi au citoyen lambda, la société le place dans une posture d’égalité de position qui amoindrit forcément le respect qu’il est censé inspirer. À ce petit jeu, la délinquance de banlieue gagne une fois de plus. Et sur tous les tableaux. Le pseudo-religieux d’une part, le banditisme de l’autre.
Autoriser le port de la barbe dans la police, pile au moment où un mouvement d’islamistes sanguinaire se distingue physiquement par cet attribut, il fallait y penser. L’imagination de Cazeneuve et ses semblables pour en finir une bonne fois pour toutes avec ce pays est sans limite.

Jany Leroy – Boulevard Voltaire

Related Articles