Rose Amélie Icard est née à Murs, un petit village du Vaucluse à quelques kilomètres de l’abbaye cistercienne de Sénanque, en 1872. Elle est décédée le 15 juillet 1964 dans la banlieue de Grenoble.
Depuis quelques jours, cette Iséroise fait la Une de plusieurs sites Internet d’information en Angleterre. Pourquoi ? Comme elle le racontait à un journaliste du Dauphiné Libéré en 1959, Rose Amélie Icard a vécu l’un des drames les plus marquants du XXe siècle. Le 14 avril 1912, elle se trouvait à bord du Titanic. Elle était la dame de compagnie de la richissime veuve d’un magnat américain, propriétaire de la compagnie de téléphone Bell.
Si toute l’Angleterre parle aujourd’hui de Rose Amélie Icard, ce n’est pas parce qu’elle porte le même prénom que l’héroïne du film de James Cameron (Rose, la jeune femme interprétée par Kate Winslet) mais c’est à cause d’une lettre qu’elle a écrite en 1955.
Ce document de neuf feuillets retrace, avec émotion, presque minute par minute, le naufrage du Titanic. Il est évidemment rédigé en français. Et son actuel propriétaire, un Anglais, souhaite la faire traduire. Pour cela, il l’a postée sur le site Internet « Reddit ». Depuis, des centaines d’internautes planchent pour retranscrire, en anglais, la missive, sans trahir les propos de Rose Amélie Icard.
Pour les journaux en ligne, les souvenirs de l’Iséroise permettent d’éclairer sous un jour encore plus humain ce qu’a été la tragédie du Titanic.
Si la lettre n’a, pour l’instant, pas été authentifiée, elle correspond parfaitement au récit que Rose Amélie Icard avait fait au Dauphiné Libéré il y a un peu plus d’un demi-siècle.