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Gilbert Collard claironne que Marine Le Pen gagnera en 2022. Ben voyons… La présidentielle de 3050 pourrait également offrir une belle occasion de l’emporter. La vérité est que Marine Le Penne gagnera ni en 2022, ni en 2027. L’affaire est pliée, le Front national a fait son temps… Mais dans la perspective que Gilbert Collard garde son boulot pépère de député au sein d’un petit parti devenu poussiéreux, dont il n’est même pas adhérent, son plan de bataille fonctionne. Hormis cet objectif bien compréhensible de la part d’un notable qui souhaite assurer sa fin de carrière, rien ne vient conforter cette hypothèse de victoire future.
Dans les raisons d’un échec assuré en toutes circonstances, il y a d’abord le nom. Les diaboliseurs ont gagné. Le simple mot « Le Pen » glissé au milieu d’une conversation fait se dresser les cheveux sur la tête de millions de Français. Quarante ans de pilonnage médiatique intensif ont réussi à créer un véritable réflexe de Pavlov au sein de la population. Désormais, la chose est bien enracinée au fond des cerveaux : Le Pen égale Hitler, ou quasiment. Point culminant de ce conditionnement : au micro d’un journaliste, le spectateur d’un meeting de Macron affirme en toute sincérité que Marine instaurera des camps de concentration et des chambres à gaz. On en est là.
Il y a ensuite l’incapacité, désormais bien démontrée, de Marine Le Pen à incarner un recours face au rouleau compresseur mondialiste. Le débat face à Macron fut son Waterloo. Le dégonflage instantané d’une opposition arrivée aux limites de sa compétence. Après une prestation de ce niveau de médiocrité dans un moment capital, on passe la main.
Nicolas Dupont-Aignan présente le profil idéal pour inclure dans cette nouvelle force des personnalités de cette sensibilité « sur le fil » que j’avais baptisée « Floutosphère » dans un article précédent. Des Henri Guaino, Zemmour, Onfray, Finkielkraut, Bercoff, Rioufol et autres intellectuels et politiques qui, pour rien au monde, n’aligneraient leur nom aux côtés d’une Le Pen pourraient, dans un moment de folie, adhérer à ce nouvel élan.
Après les résultats du deuxième tour, Marine Le Pen s’en est allée danser… Eh bien, qu’elle chante, maintenant : ce n’est qu’un au revoir.