« Edwy Plenel est à la pensée ce que l’eunuque est au harem. Un vigile. »

Robert Ménard, vous avez commenté l’élection d’un maire musulman à Londres en parlant de « grand remplacement ». Edwy Plenel vous a aussitôt comparé à Xavier Vallat, ancien commissaire général aux Questions juives sous Vichy. Une réaction ?

Pauvre Plenel… Quarante ans qu’il ramène tout, dès qu’un sujet le gratte, au nazisme, au racisme, à l’antisémitisme… Il résume à lui tout seul le point Godwin de la gauche française. Un phénomène de hantise : une pensée vide que l’on peuple en agitant les spectres d’un lointain passé. D’un point de vue intellectuel, c’est zéro. Mais ça marche encore. Du moins aussi bien que la propagande officielle en RDA vers 1987.

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Cette reductio ad hitlerum va de pair avec une moralisation du vocabulaire : « nauséabond », « inacceptable », « dérapage », etc. C’est une pensée qui vise à sidérer pour interdire. C’est une pensée de mort, car une pensée morte. Au fond, Edwy Plenel n’a rien à dire de particulier. Il suffit de lire son livre sur l’islam pour s’en rendre compte. Il est à la pensée ce que l’eunuque est au harem. Un vigile.

L’actualité met en avant Denis Baupin, député écologiste. Il y a quelques mois, il vous attaquait à propos d’un article dans le journal municipal de Béziers : une photo tirée d’un film burlesque des années 20 montrait un homme donnant une fessée – pour rire – à une femme. Aujourd’hui, le même Baupin est dénoncé pour harcèlement et attouchements par huit femmes. Vous y voyez une justice immanente ?

J’y vois surtout une autre marque de fabrique de la gauche : l’hypocrisie. Cette hypocrisie bourgeoise que, depuis des décennies, un certain cinéma nous présente comme étant l’apanage exclusif du catholicisme. Voici quelques jours, c’était un ministre qui était accusé d’avoir tiré sur la culotte d’une journaliste. Maintenant Baupin et ses SMS pornos. Mais quelle déchéance !

Il ne s’agit pas de porter un jugement moral. Nous sommes Français. Pas des Anglo-Saxons. Et il y a des lois. Mais ce qui est insupportable, c’est ce double discours de la gauche sur les femmes, l’immigration, la sécurité et bien d’autres sujets. Un Baupin vient vous faire la leçon sur les violences faites aux femmes en général alors que, dans le même temps, il harcèle celles qui l’entourent. C’est vraiment la gauche : il y a les grandes idées… le discours… et la réalité.

C’est avec la même schizophrénie que des élus de gauche demandent des dérogations à la carte scolaire pour que leur précieuse progéniture n’aille pas dans une école avec une majorité d’enfants africains ou arabes. Le contact avec le réel, c’est bon pour le peuple !

Lu sur Boulevard Voltaire

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