Les mystères de l’escalier de Saint Joseph…

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L’escalier de la chapelle de Lorette, au Nouveau-Mexique, est connue pour les deux mystères (si ce n’est plus !) qui l’entourent, à savoir l’identité de la personne qui l’a construit et l’énigme de sa structure. Personne n’arrive vraiment à comprendre comment cet escalier tient debout sans aucun support central. Et il y a peut-être un troisième mystère : bien qu’il soit attesté que l’escalier est construit en bois d’épicéa, personne n’a réussi à déterminer de quelle sous-espèce d’épicéa il s’agit, et encore moins comment le bois est arrivé jusqu’à la chapelle.

En 1852, la chapelle de Notre-Dame-de-Lumière (inspirée de la Sainte-Chapelle à Paris) fut construite sur ordre de l’évêque de Santa Fe, Mgr Jean-Baptiste Lamy. Elle fut placée sous la responsabilité des Sœurs de Lorette, qui étaient sur le point de s’installer dans la région en provenance du Kentucky pour ouvrir une école de filles.

Quand la chapelle fut prête, les ouvriers se heurtèrent à un problème inattendu : il n’y avait aucun moyen d’accéder de la nef au chœur situé à l’étage. C’était une fâcheuse erreur de plans, une erreur que l’architecte ne pouvait plus résoudre puisqu’il était déjà mort. Quand les sœurs insistèrent pour qu’on construise un escalier, les ouvriers dirent que c’était impossible, et que construire une échelle classique prendrait trop de place. Ils finirent par conseiller aux Sœurs de détruire le chœur.

À la place, les sœurs décidèrent de prier une neuvaine à Saint Joseph, le saint patron des artisans, pour lui demander une solution. À la fin de la neuvaine, d’après des témoignages transmis de génération en génération depuis la moitié du XIXe siècle, un homme se présenta à la porte de la chapelle, et dit qu’il pouvait construire un escalier à une condition : qu’on le laisse travailler tranquille et que personne ne vienne le voir.

L’inconnu s’enferma dans la chapelle pendant trois mois avec une scie, une équerre et quelques autres outils basiques, et disparut sans laisser de traces à peine son ouvrage terminé, sans même avoir réclamé de récompense pour son travail.

L’escalier, qui fait près de 6 m de haut, fait deux tours complets autour de son axe avant d’atteindre le chœur. Il a été construit sans aucun clou ni colle, et ne comprend aucune forme de support central. La construction en elle-même est qualifiée d’ « impossible ». D’après certains, elle aurait dû s’effondrer dès la première utilisation, même si l’on suppose que la spirale centrale de l’escalier est assez étroite pour servir elle-même de support central.

En tout état de cause, il n’y avait à l’origine aucune attache au mur. C’est seulement en 1887, c’est-à-dire dix ans plus tard, que l’on ajouta la rampe et que la spirale extérieure fut fixée au pilier le plus proche.

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D’après la tradition, l’énigme de l’identité du menuisier n’a jamais vraiment été élucidée et il n’y a aucun rapport de livraison permettant de percer le mystère la provenance du bois. Pendant ces trois mois, on n’a vu personne entrer ou sortir de la chapelle.

Comme le menuisier avait tourné les talons avant que la Mère supérieure ait pu le payer, les sœurs de Lorette décidèrent d’offrir une récompense à quiconque permettrait de l’identifier, mais personne ne s’est jamais présenté. Du coup, la construction de l’escalier est depuis lors attribuée à saint Joseph lui-même !

Source

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À la fin des années 1990, Mary Jean Straw Cook, auteur de Loretto: The Sisters and Their Santa Fe Chapel (2002, Museum of New Mexico Press) aurait retrouvé l’identité du constructeur de l’escalier. Il s’agirait de François-Jean Rochas, un Français expert dans le travail du bois qui aurait vécu dans la région de Santa Fe. En plus de découvrir des indices qui liaient Rochas à un entrepreneur français œuvrant dans cette région, Cook a découvert une notice nécrologique de 1895 dans le journal The New Mexican qui nommait explicitement Rochas comme le constructeur de l’escalier de la chapelle. Selon Cook, Rochas avait 27 ans en 1878 au moment où l’escalier fut construit. Pourtant, les sœurs ont affirmé avoir rencontré un homme âgé. (Assassiné à Otero Country d’une balle dans la poitrine en 1894. NDLR)

Une étude de 2007 explique que l’escalier1 est probablement non sécurisé par sa forme hélicoïdale qui le fait osciller comme un grand ressort. Cependant, même si plusieurs escaliers en colimaçon n’ont recours à aucun pilier central, cet escalier contiendrait un support central caché constitué d’une pièce en bois tourné possédant un petit rayon de courbure. De plus, l’ouvrage prendrait appui sur l’un des piliers qui retient le triforium. Il serait construit en bois d’épicéa.
La chapelle ne sert plus d’église même s’il est encore possible de s’y marier. Elle est la propriété d’une société qui détient un hôtel de luxe à proximité

Source Wikipédia.

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