Europe : Laurent Wauquiez veut tout changer… sauf l’euro

Invité jeudi matin dans “Bourdin Direct” sur RMC et BFM TV suite à la sortie de son livre Europe : il faut tout changer, le député-maire UMP du Puy-en-Velay propose de construire une autre Europe, plus resserrée, “qui repart sur du projet” sans édicter sans cesse de nouvelles normes ubuesques. Wauquiez préconise aussi la sortie de l’espace Schengen “parce que ça ne marche pas”. Et “ce (qu’il) espère, c’est que ça va devenir la position de l’UMP.” S’affirmant plus “libre” que jamais, l’élu réagit à la nomination du Premier secrétaire du Parti socialiste au secrétariat d’État aux Affaires européennes : “Désir est l’incarnation d’une France de nains politiques.” Il dénonce au passage le fiscalisme du Gouvernement, notamment à l’encontre des familles, et “le juke-box de la querelle des egos” à l’UMP :

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  • FIFRE Jean-Jacques , 10 avril 2014 @ 14 h 26 min

    Laurent WAUQUIEZ a ceci d’intéressant, c’est qu’il est jeune, dynamique, bourré d’idées et que son enthousiasme est encore inaltéré malgré un parcours politique déjà conséquent et garant d’une certaine expérience.
    Lorsqu’il parle d’Europe, son discours mérite d’être écouté car, issue d’une famille politique où la souveraineté a longtemps été un principe fort, il est capable de sortir des clivages et de porter un regard dénué de parti pris.
    Ainsi, lorsqu’il rejette le traité de Schengen (inefficace), qu’il regrette l’hypertrophie de la construction Européenne, son amorphisme politique et sa technostructure contraignante et souvent improductive, il faut entendre ce qu’il dit comme l’expression d’une erreur historique commise par nos vieux pays.
    Il faut avoir le courage de reconnaître, aujourd’hui, que cet énorme mollusque confiscatoire, inerte et toxique n’est porteur ni d’une solution pour aujourd’hui ni d’un idéal pour demain.
    Au sortir de la guerre, soucieux d’établir une paix durable et forte sur le continent, nous aurions dû ne pas nous contenter de bons sentiments généreux et humanistes. La France, en particulier, mais tous les autres fondateurs auraient dû se poser la question essentielle de savoir quel destin commun et tangible nous voulions réellement nous donner.
    Il y avait de voix possible.
    1) Une Europe fédéraliste. Cette hypothèse supposait un abandon de souveraineté et la construction d’un pouvoir central cohérent et fort dans un espace cohérent, intégré et parfaitement identifiable. Dans ce contexte, on aurait bâti une législation cohérente et efficace qui aurait assis la règle commune. Au-delà, cette souveraineté nouvelle aurait eu tout le loisir de se doter d’une monnaie, de la gérer et d’en faire un véritable outil économique.
    2) Une confédération. Cette construction aurait alors constitué une Union d’Etats qui se seraient soumis à un pouvoir central tout en conservant l’autonomie de chacun. L’existence de cette supra souveraineté (mais souveraineté toutefois) aurait autorisé l’établissement d’une monnaie qui aurait été contrôlée par un véritable pouvoir politique et au service des peuples de la confédération.
    Dans un cas comme dans l’autre il eut fallu établir des critères d’adhésion fermes et définitifs pour donner de la cohésion au projet et une harmonie à cette entité.
    Au lieu de cela nous n’avons fait ni l’un ni l’autre. Nous avons construit une Europe a plusieurs vitesses, une Europe sans commandement politique souveraine, cohérent et démocratique et une Europe où certains membres sont et resterons longtemps parents pauvres et poids pour la communauté.
    Néanmoins, nous avons créé l’Euro. Celui-ci n’est pas géré par un pouvoir souverain mais par une technocratie aveugle et focalisée sur des principes rigides et inadaptés dont elle n’a aucun moyen de s’affranchir, si par chance il lui en venait l’idée.
    Cet Euro sert certains (Allemagne, Danemark ou Pays Bas) mais il dessert d’autres comme la France.
    Avec cette monnaie, nous nous trouvons à peu près dans la situation d’un coureur auquel on aurait attaché une masse de plomb et dont les partenaires (ou concurrent) seraient portés par un parachute.
    Donc, oui, Laurent Wauquier a parfaitement raison : il faut tout changer mais il faut commencer par supprimer l’Euro.

  • Etat_de_droit , 10 avril 2014 @ 14 h 34 min

    Le député-maire UMP du Puy-en-Velay va se faire des ennemis au patronat : ceux qui sont au MEDEF et les multinationales , les réels bénéficiaires de la mondialisation vont lui explique la “grammaire des affaires” pour reprendre une expression

    En Haute-Loire on n’ aime pas le plombier polonais ni le maçon roumain ” mais aller au supermarché acheter des produits chinois et s ‘ahbiller avec des fringues turques, tunisiennes indiennes ou bengalaises ne pose aucun cas de conscience !

  • Etat_de_droit , 10 avril 2014 @ 14 h 51 min

    Il y aune autre alternative : l’ Allemagne sort de l’ Euro et nous restons avec les pays du sud mais les allemands verraient une dévaluation donner du punch à leurs concurrents. L’Euro fut la fausse bonne idée car avant d’avoir une monnaie forte il faut une redéfinition des rapports sociaux internes. L’ exemple du plein d ‘essence véritable repoussoir de l’ électeur Mr Dupont de province sera à moyen terme suranné avec l’essor des moteurs électriques et/ou hybrides. un boost pour la transition énergétique! En quelques lignes avec un tel sujet complexe il est difficile de brosser toutes les solutions

  • DN , 10 avril 2014 @ 23 h 08 min

    …Une alternative est souvent autre…

  • rorol , 11 avril 2014 @ 9 h 04 min

    la droite ne sait toujours pas où est sa place, ils oscillent d’un coté et de l’autre !!!

  • jeanluc , 11 avril 2014 @ 9 h 09 min

    Qui lancera un boycott de ces produits ? Personnellement, j’ai fait une lettre au directeur du monoprix local, des chemises et pantalons (aux couleurs qui disparaitront au bout de deux lavages en laissant des belles couleurs aux vêtements lavés avec) en lin y sont en vente à des prix défiant toute concurrence (avec l’arrivée des beaux jours, j’en cherchais). Les pantalons (très mal coupés d’ailleurs) viennent de Chine, les chemises d’Inde (verry fast colorrs, sir!). J’achèterai ailleurs (avant c’était plutôt la Pologne… l’an prochain, tout ça viendra du Bangla-Desh, la Chine, ça devient trop cher), la durabilité des produits n’étant sûrement pas garantie.

  • jeanluc , 11 avril 2014 @ 9 h 12 min

    Pour l’essence, rappelons-nous que le prix, ce sont essentiellement les taxes. Si on maintient non pas le pourcentage mais le montant des taxes, l’augmentation sera minime. Quant à la généralisation des moteurs électriques je n’y crois pas. Et, ayant été pris il y a deux ans, dans des blocages dus à la neige tombée au milieu de journée, on imagine le temps qu’il aurait fallu pour dégager le même nombre de véhicules électriques dont toutes les batteries auraient été vides : un mois ?

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