Vidéo / Dominique Baudis est décédé

Le défenseur des droits et ancien maire centriste de ToulouseDominique Baudis est mort ce matin, à quatre jours de son soixante-septième anniversaire.

Il avait été opéré il y a quelques mois du cervelet, a précisé un proche.

Dominique Baudis avait été nommé Défenseur des droits parNicolas Sarkozy en juin 2011, et était le premier à exercer cette fonction. Il avait également été journaliste de radio et de télévision, président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de l’Institut du monde arabe.

Elu maire de Toulouse en 1983

Diplômé de Sciences Po, Dominique Baudis avait débuté sa carrière de journaliste au Liban en 1971. Correspondant de l’ORTF puis de TF1 au Proche-Orient, il couvre la guerre du Liban. De retour à Paris, il présente ensuite le journal télévisé de 1978 à 1980, puis celui de FR3 jusqu’en 1982. Il renonce au journalisme pour la politique en se faisant élire en 1983 à la mairie de Toulouse, succédant à son père, Pierre Baudis, maire depuis 1971.

En 1984, il est élu au Parlement européen. En 1986, il entre au conseil régional Midi-Pyrénées qu’il préside et à l’Assemblée nationale pour un mandat reconduit en 1988, 1993 et 1997, sous l’étiquette UDF (Union pour la démocratie française). Sa nomination en janvier 2001 à la tête du CSA par le président Jacques Chirac l’oblige à démissionner de tous ses mandats et fonctions. En 2003, il est mis en cause par des prostituées de la région de Toulouse dans l’affaire du tueur en série Patrice Alègre. Accusé de proxénétisme, viol, meurtre et actes de barbarie, il révèle publiquement cette sordide affaire au journal de TF1. Il ne sera totalement innocenté par la justice qu’en 2005 et racontera son calvaire dans un livre, “Face à la calomnie”.

En février 2007, il est élu à la présidence de l’Institut du monde arabe (IMA). En 2009, il retrouve un mandat de député européen après avoir été élu dans le Sud-Ouest à la tête de la liste UMP.
Il a été nommé le 22 juin 2011 pour un mandat de six ans non renouvelable au poste de Défenseur des droits, qui absorbait les missions du Médiateur de la République, du Défenseur des enfants, de la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité (HALDE) et de la Commission Nationale de Déontologie de la Sécurité (CNDS).

Dominique Baudis avait épousé en secondes noces la journaliste et écrivain franco-algérienne Ysabel Saïah-Baudis. Il était père de trois enfants dont Florence, qui s’était engagée en politique à Toulouse sur ses traces.

 

 

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