Par Olivier Vial
Le Président de la République et le nouveau premier ministre viennent de nommer à la tête du grand ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Benoît Hamon, l’animateur de l’aile la plus à gauche du parti socialiste.
Vincent Peillon et Geneviève Fioraso, quant à eux, ont été remerciés par François Hollande et Manuel Valls. Il est vrai que leur bilan ne plaidait pas pour eux.
Avec Benoit Hamon, c’est un idéologue militant, spécialiste de la démocratie façon « AG étudiantes », qui remplace un idéologue philosophe à la tête du ministère de l’Education nationale. L’Education nationale ne va pas y gagner au change.
Cette nomination n’est dictée que par des questions d’équilibre politique au sein de la majorité.Le jeu des alliances politiciennes a primé sur l’expérience et la compétence.
En effet, Benoît Hamon reste un véritable novice en matière d’éducation. La seule jeunesse qu’il connaît c’est celle qui milite dans les rangs de la gauche et de l’extrême-gauche étudiante. Il n’a, en effet, jamais cessé d’intervenir dans l’organisation des mouvements de jeunesse et des syndicats étudiants et lycéens. Ces derniers, depuis longtemps, constituent pour lui un moyen de faire pression sur le parti socialiste.
Un ministre de l’Education nationale ne peut pas être aussi impliqué et partial. Nous attendons de lui qu’il clarifie rapidement ses relations avec les syndicats étudiants et lycéens de gauche et qu’il donne des garanties d’impartialité dans le fonctionnement de son ministère.
Enfin, nous lui demandons, dans un souci d’apaisement, d’ajourner la réforme des rythmes scolaires, de mettre fin aux « ABCD de l’égalité » et de concentrer ses efforts sur l’apprentissage et la maîtrise des savoirs fondamentaux à l’école et sur la professionnalisation de l’enseignement supérieur.