« Spécialiste de la philosophie arabe médiévale (il a fait sa thèse sur Averroès), Charles Genequand demande en 1994 à Tariq Ramadan d’apporter de multiples corrections à son mémoire de pré-doctorat. Mais ce dernier refuse. Mieux, « il harcèle les membres du jury pour obtenir [sa thèse] au plus vite » (1). L’étudiant va même jusqu’à menacer un autre membre du jury, Ali Merad, professeur émérite à l’université de la Sorbonne Nouvelle Paris-III. Résultat, trois membres du jury démissionnent. Que fait Tariq Ramadan ? Il se lance dans la théorie du complot : c’est parce qu’il est arabe que l’université lui refuserait sa thèse !(…)Face à une mobilisation de la gauche (elle est minoritaire dans le canton, mais majoritaire en ville de Genève), l’université prend peur, elle craint le scandale. La Cité de Calvin n’aime pas les polémiques autour de l’islam, d’autant qu’elle accueille beaucoup de riches Saoudiens, Koweïtiens et Émiratis. En catimini, la faculté décide de constituer un second jury afin de donner « une nouvelle chance » à Tariq Ramadan. » (…)