Je l’avoue, Nicolas Gauthier m’a fait rire aux larmes quand il a comparé Manuel Valls à Adolfo Ramirez, médiocre collabo immortalisé par Gérard Jugnot dans Papy fait de la résistance. Mais depuis quelque temps, celui qui s’est inventé un père ayant fui le franquisme, mais qui est né à Barcelone en 1962, me fait davantage penser à Pol Pot.
Certes, depuis 2012, Manuel Valls n’a pas exterminé 25 % de la population, comme le firent, entre 1976 et 1979, les Khmers rouges. Mais… On se souvient de la terrible déportation qu’imposa Pol Pot à sa population urbaine, jugée petite-bourgeoise et donc privilégiée. Les maoïstes cambodgiens décidèrent de les rééduquer et, pour ce faire, d’envoyer ces familles travailler de force dans les campagnes.
Manuel Valls, lui, a estimé, au lendemain des assassinats de Charlie Hebdo, que la responsabilité de ces crimes ne devait rien à la religion des assassins. C’était, selon lui, la faute de ces Français égoïstes, coupables d’apartheid (rien de moins) envers les malheureuses populations issues de la diversité. Comme le logiciel socialiste ne peut envisager l’arrêt de l’immigration, même en période de chômage de masse et de montée de la guerre islamiste, il fallait donc frapper fort pour guérir le mal.
Notre Premier ministre, au nom d’une politique de peuplement, a donc décidé que nos compatriotes qui avaient osé fuir le 93 et d’autres « zones sensibles » pour vivre avec des gens qui leur ressemblaient ne devaient pas pouvoir conserver ce privilège de petits-bourgeois sûrement un peu racistes. Il a donc décidé de mobiliser l’ensemble de l’appareil d’État pour imposer de force le vivre ensemble à tous ceux qui, même dans les campagnes, ont fait un autre choix de vie.
Résumé : Pol Pot déportait les habitants des villes dans les campagnes, Valls va y transférer les citadins de la diversité, pour faire goûter de force les joies du multiculturalisme aux franchouillards.
Dans d’autres registres, nul n’a oublié les pratiques policières de Manuel Valls lors des grandes manifestations contre le mariage homosexuel, et l’énorme manipulation opérée lors de la mort de Clément Méric, alors que des images ont prouvé que la victime était dans le camp des agresseurs. À l’Assemblée nationale, quand il invective, menaçant, le doigt en avant, Goasguen ou Darmanin, en leur faisant le coup de l’extrême droite ou du racisme, je me dis que cet homme aurait été comme un poisson dans l’eau dans un régime stalinien traquant les agents du capitalisme. Quand je l’entends, haineux, accuser le FN de ne pas être dans la République, je pense au film de Costa Gavras L’Aveu, ou à ces scènes, en Chine, où les mal-pensants, accusés de « révisionnisme », étaient traînés et humiliés dans les rues par des gardes rouges, avec des écriteaux infamants autour du cou.
Sa dernière polémiques contre Michel Onfray (qui, en retour, l’a qualifié de crétin), accusé de « perdre ses repères », parce que « préférant une idée juste de droite à une idée fausse de gauche », confirme le manichéisme inquiétant du personnage.
Il suffit, quand on écoute la construction binaire des discours de Valls, de remplacer « République » par « socialisme », « FN » par « contre-révolutionnaire » et « philosophe » par « vipère lubrique » pour vérifier que son logiciel est du même moule que celui de tous les Pol Pot, avec lequel on fabrique des commissaires politiques qui rééduquent les déviants au nom du peuple.
Pierre Cassen-Boulevard Voltaire