Enfonçant les derniers clous d’une présidence affligeante, la majorité socialiste sortante s’apprête à porter un nouveau mauvais coup à la France. Pensant pouvoir profiter du tintamarre inaudible que va provoquer sa primaire, elle veut adopter à l’Assemblée Nationale le 18 janvier prochain un projet qui amputera le territoire national. Il s’agit de mettre en co-souveraineté avec l’Île Maurice Tromelin et ses 280 000 km² de zone économique exclusive (ZEE). D’ailleurs, comme elle le fait déjà pour ses propres eaux territoriales, Maurice ne tarderait pas à louer ses droits ainsi acquis à quelques pécheurs asiatiques. En réalité, ce texte ne serait qu’une étape avant que la France abandonne toute souveraineté sur Tromelin et sa ZEE.
Ce projet de loi est anticonstitutionnel : Tromelin appartient depuis la loi du 21 février 2007 aux Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF). Or, celles-ci sont régies par l’article 72-3 de la Constitution. Faute de population à pouvoir consulter, seule une réforme de la Constitution peut donc permettre une cession. Depuis 1722, la France a toujours assuré sa souveraineté sur Tromelin. Si par le traité de Paris du 30 mai 1814, elle a cédé l’Île de France, devenue Maurice, et ses dépendances à la Grande-Bretagne, cette dernière ne l’a jamais revendiquée.
Je demande solennellement au Président de la République et au Premier Ministre de retirer ce projet de ratification de l’ordre du jour de l’Assemblée Nationale. Les quelques semaines de vie qui restent à l’actuel gouvernement ne l’autorisent pas à brader une parcelle du territoire national. L’économie de la Mer nécessite d’être bien davantage mise en valeur, et non abandonnée.
Il ne faudrait pas que les facilités de séjour à l’Île Maurice qui sont accordés à trop de politiques français trouvent ainsi leur explication…
Marine Le Pen – Communiqué du FN