Une jeune championne de tennis de 83 ans!

Comme quoi être veuve peut avoir du bon (elle prend aussi soin d’éviter les médecins..)! (NDLR) Ana Obarrio était une promesse du tennis argentin dans les années 1950, puis son mariage l’a éloignée des courts. Une fois veuve, cette mère de 10 enfants a repris du service et à 83 ans, elle remporte tournoi sur tournoi.
Jeu, set et match. Elle vient de gagner le Masters argentin, catégorie 80+, dans le club coquet d’Hurlingham, une banlieue de Buenos Aires.
Trois fois par semaine, elle chausse, pour s’entraîner, des tennis ressemblant aux chaussures que portaient les joueuses dans les années 1950. Son short et sa chemisette sont aussi d’un autre âge. (…)

Pour assouvir sa passion pour le tennis, sa famille lui a fait construire un court de tennis dans leur propriété située dans la Pampa, au milieu de champs de maïs, de blé et de soja.
“J’ai l’esprit de compétition, j’aime gagner”, affirme la grand-mère.
“Je mets mes chaussures de tennis, je sens la terre battue sous mes pieds et cela me procure un plaisir immense”, confie l’octogénaire. “Le plus important, ce sont mes enfants, mais le tennis fait partie de ma vie, de mon bonheur”.
Championne dans les catégories de jeunes, elle s’est arrêtée de jouer à 18 ans quand elle a connu son mari, pour se consacrer à la maternité pendant 20 ans.
“Je devais jouer un tournoi très important, en double mixte, avec le champion d’Italie. A mon mari, cela ne plaisait pas que je joue en double avec un homme, alors je n’ai pas disputé le tournoi, et à partir de ce moment, j’ai arrêté le tennis”.
Elle ajoute aussitôt : “Je n’ai aucun regret. Si c’était à refaire, je le referais”.
“J’ai eu 10 enfants, très rapprochés”, souligne-t-elle. “Je n’avais le temps de rien, pas même de lire le journal”.
Durant tout ce temps consacré à élever ses jeunes enfants, elle n’a pas touché une balle. A 40 ans, elle a timidement repris le tennis. Mais c’est à 60 ans qu’elle s’y est remise sérieusement. Une fois son mari mort et enterré.
“Ana a toujours été une dame du tennis, elle a toujours été supérieure, et de loin, aux joueuses de sa catégorie”, assure Norma Baylon, finaliste de Roland Garros en 1964.

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