L’acteur français est mort, mercredi 6 janvier, à l’âge de 94 ans. Il a joué notamment le supérieur hiérarchique, superbe et magnanime, de Galabru et Louis de Funès dans deux des comédies culte de Jean Girault. Quatre jours après le décès de Michel Galabru, c’est une autre figure populaire des Gendarmes de Saint-Tropez qui nous quitte.
Yves Vincent arrive à Paris en 1945. Le comédien Henri Nassiet, qu’il a connu à Alger, lui présente Jacques Allain, son futur imprésario. Il joue un second rôle dans la pièce Winterset de Maxwell Anderson adaptée par Marcel Achard. On le retrouve en Satanas, un remarquable lanceur de couteaux, dans La foire aux chimères (1946) de Pierre Chenal aux côtés de Madeleine Sologne, Eric van Stroheim, Louis Salou, Line Renaud et Dora Doll. Sa carrière est lancée. Au théâtre et au cinéma Yves Vincent se fait progressivement un nom.
Toujours en 1947, il signe un contrat avec la Warner. Elle le rebaptise Steeve Vincent. En 1949, il joue au théâtre avec l’inoubliable Arletty Un tramway nommé désir de Tennessee Williams, mise en scène par Raymond Rouleau. Hasard prémonitoire, dans cette pièce, Claude Gensac est la doublure d’Arletty et Louis de Funès, qu’il a fait engager, obtient un troisième rôle. De Funès n’oubliera jamais celui qui l’avait aidé. Il lui offre de jolies compositions, évidemment dans Les Gendarmes, mais aussi dans Hibertnatus d’Édouard Molinaro, en 1969.
Yves Vincent a également travaillé avec les réalisateurs André Hunebelle (Méfiez-vous des blondes), André Cayatte (Jean-Marc ou la Vie conjugale), Roger Vadim (Surprise Party), et Georges Lautner (La Maison assassinée).
Pour la télévision, Yves Vincent a joué dans de nombreux feuilletons ou téléfilms, incarnant notamment le rôle principal de la série Tribunal diffusée sur TF1 à la fin des années 80.