La gauche contre la cohésion nationale!

 

Ne viendront pas aux divers rassemblements prévus dans toute la France contre le terrorisme samedi et dimanche prochain les musulmans qui ne peuvent pas pour autant accepter que Charlie hebdo ait publié une caricature représentant le prophète en « grosse merde ». Il y a entre trois et cinq millions de musulmans en France. Ils peuvent dire non au terrorisme, mais pas « Je suis Charlie ». Il est inconvenant de leur demander de se parjurer.

Ne viendront pas non plus ceux qui sont contre le terrorisme mais qui sont gênés par l’orientation donnée au rassemblement. Ce n’est pas Charlie Hebdo qu’il faut sauver mais la France qu’il faut préserver du terrorisme. Et Charlie Hebdo n’est pas en soi le symbole de la France, pas plus en tous les cas que cette policière tuée juste parce qu’elle portait l’uniforme de la République. Hélas, tout commence pour eux.

Ne viendront pas non plus ceux qui ressentent une sourde amertume : flics, familles et amis de flics et gendarmes qui sentent bien qu’il y a des degrés dans la compassion. Le Panthéon pour les uns et même pas un prénom pour les autres : ils ne sont que des morts ! Cette hiérarchie des victimes est blessante et inacceptable.

Ne viendront pas non plus ceux qui n’acceptent pas la façon dont le Front national a été traité dans cette mobilisation. Le deuxième parti de France aux Européennes, le troisième aux municipale, est évincé. Au nom de quoi ? Le refus du terrorisme est-il moins fort au Front national ?

Ne viendront pas non plus ceux pour qui la liberté d’expression et la liberté de la presse ne sont pas l’enjeu comme on veut nous le faire croire.

D’abord nous savons tous que ce gouvernement n’est absolument pas crédible sur ce sujet, lui qui a interdit, par exemple, le spectacle de Dieudonné et condamné le journal Minute pour un simple titre de presse : « Taubira retrouve la banane ».

Puis nous savons que dans une société multiculturelle, on ne dit pas n’importe quoi, n’importe comment. Ce n’est pas d’abord une question de droit, mais une question de bienséance, de bienveillance, de bien vivre ensemble. Nous voulons défiler contre le terrorisme, mais pas pour revendiquer le droit de dire à des millions de concitoyens « ton Dieu, ta race ou ta shoah, c’est de la m… ».

Le Président de la République pouvait rassembler le pays contre le terrorisme. Il le divise en embarquant le peuple dans une manif de militants.

Lu sur L ‘Homme nouveau

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