Alors que François Hollande vient de proposer de supprimer le quotient familial, Nicolas Sarkozy a déclaré, à l’occasion d’un petit-déjeuner de la majorité à l’Elysée, que cette suppression « serait une folie ». « C’est quand même quatre millions et demi de familles qui sont concernées. C’est un coup porté à notre politique familiale. Elles y perdraient beaucoup ».
Le quotient familial est calculé en fonction des ressources annuelles de la famille et du nombre de parts (principalement d’enfant à charge) et détermine l’octroi ou non de certaines aides financières. Il permet notamment d’adapter le montant de l’impôt sur le revenu aux capacités contributives d’un ménage. C’est un élément important de la politique familiale française. Nicolas Sarkozy fait bien de s’en souvenir, d’autant plus que son gouvernement, notamment sous l’impulsion de Nadine Morano, a bien failli supprimer la carte famille nombreuse, autre élément essentiel de la politique familiale française. S’il n’est pas nouveau que la gauche cherche à transformer la politique familiale en politique sociale, il serait surprenant de voir la droite l’imiter dans cette voie.