. Dans “Leto”, le cinéaste Kirill Serebrennikov évoque les débuts du punk-rock russe, dans le Leningrad des années 1980, en s’inspirant de l’histoire du groupe Kino. Le film, essentiellement en noir et blanc, a été présenté au dernier festival de Cannes en l’absence de son réalisateur : cet opposant déclaré à Poutine est en effet assigné à résidence, en Russie, depuis des mois.
Est-ce pour cela que “Leto” est à ce point applaudi par l’ensemble de la presse ? Ou est-ce tout simplement parce qu’il s’agit d’un beau film de cinéma, délicat et intelligent, qui traite à la fois de musique, d’histoire et de confusion des sentiments en se concentrant peu à peu sur un émouvant triangle amoureux ?
Grégoire Leménager, de “l’Obs”, et Jean-Christophe Buisson, du “Figaro-Magazine”, ne sont pas vraiment d’accord.