Gérard Longuet veut augmenter le temps de travail des enseignants

2 Comments

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  borphi , 9 décembre 2016 @ 20 h 33 min

  Enfin , il ne faut pas se mentir !
  C’est surtout le temps de travail des enseignés qu’il faut augmenter.
  Il est devenu interdit de donner des devoirs aux enfants à la maison , seulement des leçons.
  Comment s’étonner des résultats catastrophiques en fin de primaire ?

  Electoralement , c’est plus simple de dire aux Français qu’il revient aux enseignants de régler le problème d’illettrisme de leurs enfants en augmentant le temps de travail desdits enseignants.

  Il y a effectivement une révolution à faire à l’éducation nationale , pas celle du temps de travail mais plutôt celle du travail.
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  Jean NOGUES , 10 décembre 2016 @ 12 h 56 min

  Gérard Longuet s’y prend mal et c’est dommage.

  Il s’y prend mal car il va automatiquement braquer trop d’intéressés contre lui.

  Je me permets de lui faire ici quelques suggestions qui seraient propres à faire aboutir son idée sans provoquer de casse antigouvernementale.

  1) Il ne faut pas qu’il laisse croire qu’il voit le monde enseignant comme une monolithe idéologique et politique. Rien ne serait plus faux et contre-productif.

  Le monde enseignant, même en Collège, n’est pas du tout uni. Quand il paraît uni contre le gouvernement quel qu’il soit, c’est l’indice certain que le gouvernement s’y est pris comme un manche avec eux. Il faut savoir que dans la pratique, il y a de tout chez les enseignants, y compris des gens d’extrême-droite qui considèrent que le FN est trop à gauche. Il faut savoir aussi que la plupart des enseignants, surtout en sciences exactes, en français et dans des matières technologiques (en enseignement technique), travaillent beaucoup, et que le nombre d’enseignants qui aiment la loi et l’ordre est très important. Hélas, ce sont les autres qui font le plus de bruit, mais ces autres ne forment pas une majorité. C’est quand ils parviennent à intimider les gouvernements que ces autres prennent de l’importance, il suffirait que les gouvernements soient un peu plus lucides sur la réalité sociale enseignante pour que ces autres nous fichent la paix.

  Il fut un temps où les marxistes et apparentés tenaient les syndicats enseignants, mais ces temps sont révolus, le marxisme est un cadavre même chez les enseignants. Ces derniers sont donc des coeurs à prendre !

  Même chez les enseignants de collège seuls, il y a de très bons bourgeois parmi eux. Beaucoup de femmes enseignantes sont mariées à des libéraux entrepreneurs, avocats, experts-comptables ou commerçants ayant réussi. Ces femmes ne sont pas d’accord pour se faire taxer à 75 % ni pour partager leurs coquettes résidences secondaires avec des ”migrants”.

  2) le gouvernement peut jouer sur une corde sensible, qui lui ouvre un boulevard pour faire aboutir son idée. Cette corde est l’obligation statutaire d’accepter deux heures supplémentaires de service si la situation de l’établissement y oblige (ce n’est pas pour un déficit de quelques heures qu’on va obliger le gouvernement à créer un poste à temps plein avec tout ce qui va avec, retraites, etc).

  Or, dans le projets Fillon, il est prévu un augmentation de travail des fonctionnaires assortie d’une AUGMENTATION DE SALAIRE. Certes l’augmentation prévue par le projets Fillon ne sera pas aussi importante que si on payait deux heures supplémentaires plein tarif, mais, mais….lisez ce qui suit

  A) les HS (heures supplémentaires) ne sont payées qu’à l’heure. Il y a un forfait annuel, indexé sur les salaires pour HS, et pour les enseignants qui assurants es HS, ce forfait est divisé par huit ou neuf, de sorte que la rémunération supplémentaire est mensualisée sur les mois de non-congé. En cas d’absence, un décompte est calculé et in ne recevra pas le forfait annuel complet mais seulement la part de ce forfait correspondant aux heures effectivement effectuées.. Or l’augmentation de salaire statutaire prévue par Fillon est mensualisée sur douze mois, donc sera due en cas de congé ou de maladie, et comptera pour la retraite.

  B) Beaucoup d’enseignants sont très heureux de pouvoir assurer des HS, surtout parmi les jeunes qui ont plus besoin d’argent que les autres. Dans beaucoup d’établissements, ceux qui en bénéficient pas d’HS jalousent secrètement ceux qui en bénéficient.

  3) Donc, au jeu de présenter la réforme de façon agressive, il faut la présenter comme une amélioration du niveau de vie en échange d’un aménagement de ces HS statutairement obligatoires.

  Juridiquement, on peut exciper que vu la situation du pays, ces HS vont être utilisées pour les nécessités du service compte tenu des contraintes budgétaires dramatiques du moment.

  Et voici comment elles vont être utilisées : tout le monde devra effectuer ces deux heures d’HS, mais elles seront intégrées au salaire au lieu d’être calculées avec les tarifs d’HS en vigueur. On les calculera donc en divisant le salaire direct brut actuel par 18 et en remultipliant par 20. Ce sera moins payé à l’heure que de vraies HS mais ce sera chaque mois, dû en cas de maladie, intégré au calcul des retraites etc. Donc un peu plus de travail pour un meilleur salaire calculé honnêtement, je ne vois pas comment les syndicats, si les professeurs sont loyalement informés, vont pouvoir s’opposer à cela. la réalité est que tout le monde sera content, sauf peut-être les privilégiés parmi le syndicalistes qui jouissent de généreuses décharges de service pour percevoir des scandaleux salaires pleins.

  4) Cette réforme devra préciser qu’au-delà de ces nouvelles obligations statutaire d’horaires de service, le système des HS continuera comme par le passé question tarifs, mais avec la nuance majeure suivante : l’obligation statutaire d’accepter deux HS en cas de nécessité de service disparaîtra. Je précise que ces HS extra-services sont indispensables, si par exemple un collègue est en longue maladie à partir de décembre, on ne va pas nommer un professeur de remplacement. La méthode souple est de partager le service de ce professeur entre les collègues volontaires et ce surcroît de travail leur est rémunéré au tarif des HS. Cela s’est toujours passé ainsi à la satisfaction générale, aucune raison que ça change.

  Gérard Longuet ferait bien de me lire car je redoute que s’il ne le fait pas, il prenne mal le prob!ème en braquant les enseignants contre lui toutes idéologies et sensibilités politiques confondues.

  En tout cas j’affirme ici sans rire et en toute supplicié que si la responsabilité d cette négociation méfait confiée, je ne la raterais certes pas (attention,cette déclaration n’est nullement de ma part une offre de services, c’est une façon de dire que ce que je viens d’exposer est du solide et du sérieux parce que je connais à fond la boutique, on l’aura compris).

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