Le musée Fabre de Montpellier Méditerranée Métropole présente un nouvel accrochage au sein du cabinet des dessins “Joseph durand (1877-1902) élève d’Auguste Rodin”, à compter du 27 septembre.
À cette occasion, une vingtaine de dessins, une vingtaine de modelages, une quinzaine de photographies de ce brillant artiste seront visibles jusqu’au 27 janvier 2018.
Rien ne relie a priori Rodin au musée Fabre, il ne figure pas dans ses collections… sauf indirectement, grâce aux dessins et moulages d’un certain Joseph Durand qui fut un de ses praticiens vers 1900.
Dans le cadre du Centenaire de la mort d’Auguste Rodin, l’exposition des œuvres de cet artiste débutant, emporté à vingt-cinq ans par la tuberculose, fait redécouvrir un talent naissant sous l’influence manifeste du grand maître.
Les études de nu, très homogènes dans leur style, ressemblent de manière frappante, dans leur facture, à celles de Rodin.
Les moulages, en résonance avec les œuvres de Rodin à la préparation desquelles Joseph Durand a travaillé, évoquent le rôle tenu dans l’atelier de l’artiste.
Il y a eu jusqu’à cinquante praticiens ou assistants, dans l’atelier du maître, lors des années de grandes commandes publiques, au début du XXe siècle.
Le jeune Joseph Durand fit partie de cette cohorte comme en témoignent les factures à son nom.
Cependant, des corrections sur certains dessins du jeune homme, ainsi que sa correspondance avec l’illustre artiste, laissent deviner une dimension affective particulière. Informé du décès brutal de Joseph, Rodin soutient par une note manuscrite le don, par la famille, d’un ensemble de cent dessins et dix-huit moulages afférents, à la ville de Montpellier.
Cet accrochage donne à voir aujourd’hui un talent à l’état d’ébauche et déjà tout acquis à la modernité.