(…) Alors que le profil de l’assaillant se dessinait à peine, quelques heures après l’attaque, Christophe Castaner précise que celui-ci n’avait « jamais présenté de difficulté comportementale » avant d’être remis en question le lendemain par le Parquet national antiterroriste se saisissant de l’enquête.
Ce manque de discernement pointé par certains, notamment lors de situations critiques trouve ce mercredi un nouvel écho avec la parution d’un livre de l’un de ses prédécesseurs, Bernard Cazeneuve. L’ancien résident de la place Beauvau revient dans À l’épreuve de la violence sur son parcours au ministère marqué notamment par les attentats de 2015. Comme le révèle L’Express, Bernard Cazeneuve se souvient également du 24 mars 2015, quand un avion de la compagnie Germanwings s’est écrasé dans les Alpes sous l’impulsion de son pilote suicidaire.
Rapidement, Christophe Castaner est de toutes les discussions, assiste à toutes les réunions. « Sur ce sujet, rien ne peut être rendu public autrement que par la voix du procureur de la République de Marseille. Les discussions se déroulent donc sans précaution et tout ce que nous pensons et disons peut être partagé par Christophe Castaner, qui est au cœur de l’échange et semble satisfait de se trouver là, au milieu denous », poursuit Bernard Cazeneuve.
Satisfait au point de demander à accompagner le ministre à bord d’un hélicoptère destiné à survoler le lieu du drame, où 150 personnes ont perdu la vie. Bernard Cazeneuve raconte alors : « Au moment où je regarde, incrédule, ce paysage de désolation, le général Favier m’invite à regarder derrière moi. Le député Castaner prend des photographies et tweete. Sur le chemin qui me conduit au lieu où la conférence de presse doit se tenir, j’apprends que les tweets du député Castaner ont été repris par les médias en ligne et qu’il s’exprime encore, à l’instant même où je chemine pour le rejoindre, sur les circonstances du crash et sur la récupération de la boîte noire de l’avion par les services d’enquête. (…)