Nous vivons une époque épatante ! Épatante mais définitivement insupportable. Emmanuel Macron nous a demandé d’être vigilants. Pas délateurs, mais vigilant. Le Larousse nous en donne une bonne définition : « Qui fait preuve d’une attention soutenue aux événements susceptibles de le concerner pour être prêt à se défendre contre toute atteinte éventuelle » . Donc tout ce qui va nous concerner à partir de cet effroyable massacre de la Préfecture de Police, nous devrons le signaler. C’est à dire, dénoncer. Comme au bon vieux temps de la Résistance. Nous devrons être prêt à nous défendre. Comment ? Avec nos mains, avec notre verbe ? M. Macron va t-il nous autoriser à être armé afin de pouvoir faire un vrai acte de vigilance ?
Une fois de plus, derrière les paroles de notre jeune Président, se cache un voile pudique agité par un vent qui souffle fort dans le vide. Un nouveau coup de menton sans lendemain !
Si vous vivez à la campagne, vous ne pouvez être vigilant que contre un renard voleur de vos poules. Si vous vivez dans une banlieue ethnique, la vigilance se complique. Tout le monde va se regarder en chien de faïence. Attention aux voiles trop apparents. Attention aux nouveaux barbus. Attention aux tenues que d’aucuns pourraient juger comme étant une signe de radicalisation. Si vous vivez en ville, la vigilance devra s’instaurer à tout instant. Un mauvais regard. Un geste déplacé peut vous valoir une convocation policière. Sur tweeter, cet appel de Macron est ridiculisé par des hashtags du style #SignalUnMusulman. Genre de celui ci : « L’école à côté de chez moi organise une vente de couscous pour financer le voyage scolaire des élèves … UN COUSCOUS !! Dans le doute j’ai balancé tout le monde !!! »
Mais il semblerait que la vigilance ne soit pas de mise à l’Élysée comme dans toute la chaîne de commandement politique. Il n’aura, par exemple, pas fallu attendre trois jours pour qu’un message soit remarqué. Message émanant d’un trop connu-des-services-de-police Hadama Traoré soit diffusé sur les réseaux sociaux convoquant une manifestation défendant l’assassin de ses confrères policiers et annonçant, je le cite que « la révolution est en marche, je déclare la guerre à l’institution policière. » Philippe Bilger a tweeté « On ne s’étonne plus de rien en France mais qu’1 #HadamaTraore ait le front de vouloir organiser à #Gonesse 1 manif en hommage au tueur #Harpon et qu’elle n’ait pas été interdite sur le champ dépasse l’entendement »
Car non seulement cette manif n’a pas été interdite dès l’instant où elle a été annoncée, mais en plus, le message sanguinolent et illégal de son organisateur, n’a donné lieu à aucune arrestation.
Et en attendant le monde absurde de Godot, c’est haro sur un lanceur d’alerte de l’hydre islamiste, Eric Zemmour dont on apprend mercredi que nombre des annonceurs de l’émission Zemmour et Naulleau ont décidé de boycotter Paris-Première.
La vigilance immédiate, ce serait justement de boycotter Groupama, la MAIF, Nutella etc.. qui viennent de démontrer que notre pays était devenu le champion de l’oppression de la parole. Car si l’islamisme est devenu une hydre, c’est justement parce que nos politiques et nos journalistes sont aveugles depuis des décennies et ne dénoncent pas la réalité d’une immigration sans limite.
Floris de Bonneville