Vous allez non seulement retrouver le sens de la fête mais aussi celui du fou rire et de la bonne humeur grâce à cette formidable comédie française signée par les auteurs d’Intouchables. Une petite merveille. Croyez-moi par les temps qui courent, ça ne se refuse pas.
Nous sommes ici dans du haut de gamme. Acteurs époustouflants, dialogues ciselés et situations hilarantes, dominés par un Jean-Pierre Bacri, bacrinissime dans le meilleur sens du terme, en organisateur de noces et banquets.
Max est traiteur depuis trente ans. Il a organisé des centaines de fêtes et il est au bout du rouleau. Aujourd’hui c’est un sublime mariage dans un château du XVIIe siècle, un de plus, celui de Pierre et Héléna. Pierre (Benjamin Lavernhe, inconnu et remarquable) est un jeune marié, genre trader, plein de fric et de morgue, content de lui à mourir et particulièrement exigeant.
Comme d’habitude, Max a recruté sa brigade de serveurs, de cuisiniers, de plongeurs, il a conseillé un photographe, réservé l’orchestre, arrangé la décoration florale et tout coordonné. Mais ce soir rien ne va marcher comme il faudrait. Des préparatifs jusqu’à l’aube, les catastrophes qui vont se succéder, vont donner lieu à un festival de scènes et de tableaux plein de charme et de folie. Alors on pourra objecter bien sûr que le politiquement correct est au rendez-vous quand les travailleurs au noir pakistanais et sri-lankais sauvent la mise malgré le désastre, mais l’ensemble est plus subtil et intelligent que ça. Sens du rythme, sens de la mise en scène, sens aigu du texte, du comique de situation et de la comédie humaine, les réalisateurs Eric Toledano et Olivier Nakache font un sans faute. Jusqu’au bouquet final. Applaudissements !
Photo en Une
Le sens de la fête, Bacri le porte sur la figure.