Début octobre 1927 à New York donc, a lieu un événement qui va changer la donne avec la projection du Chanteur de jazz, premier film parlant de l’histoire. Le succès fut spectaculaire. Warner, le studio le plus mal en point, avait joué son va-tout avec ce procédé qui stockait le son sur des disques séparés. Cependant plusieurs scènes, parfaitement synchronisées, illustrent bien les énormes qualités du procédé Western Electric commercialisé depuis près d’un an par la Warner sous le nom générique de Vitaphone. Ce film symbolise donc parfaitement l’avènement du cinéma parlant. Dès lors, au vu des réactions enthousiastes du public, tous les studios se lancent dans la production de films parlant, quitte à rajouter du son a posteriori sur des films muets. Cette nouvelle technique impose des contraintes imprévues : il faut cacher les micros, insonoriser les caméras… Tout cela complique la tâche des réalisateurs et explique pourquoi, quelques années durant, l’art cinématographique connaît une forme de retour en arrière, les films devenant statiques et bavards.
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