Le coup de gueule est signé Philippe Ariño, un catholique qui a choisi de vivre son attirance homosexuelle dans la continence :
Tolérer l’Union civile, c’est reconnaître qu’un amour pourrait se baser sur l’exclusion de la sexualité et de la différence, et en particulier de la différence la plus fondatrice de notre existence : la différence des sexes. Et ça, c’est une croyance grave, en plus de surréaliste. Je me demande même comment une femme qui se dit catholique arrive à soutenir une telle exclusion de la différence des sexes. Tout comme je me demande comment une Ludovine de la Rochère, qui soi-disant ne tiendrait pas le même discours que Frigide Barjot, arrive à faire croire qu’elle s’oppose au PaCS tout en s’interdisant de parler d’homosexualité. Cette attitude relève de la même stratégie d’évitement du vrai. Les deux femmes adoptent exactement le même discours, finalement : l’une comme l’autre soutiennent le PaCS en ne parlant pas d’homosexualité, en disant « oui » à l’Union civile sans s’expliquer ou en lui disant « non » sans s’expliquer non plus. Frigide soutient le PaCS plus ouvertement et franchement que Ludovine; Ludovine, par un « non » jamais explicité, le soutient par défaut, par omission. La cohérence et la franchise dans l’erreur d’un côté, la lâcheté silencieuse et l’incohérence dans la Vérité de l’autre. La peste ou le choléra. La même phobie de l’homosexualité (qui s’appelle au fond homophobie).
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