En 2013, pendant sa cavale à Hong Kong, le célèbre lanceur d’alerte, qui a fait fuiter des documents confidentiels sur la surveillance de masse des États-Unis, a été protégé par un groupe de réfugiés.
Ils ont permis l’incroyable évasion d’Edward Snowden. Quatre demandeurs d’asile, Ajith Pushpakumara, Supun Kellapatha, Nadeeka Dilrukshi et Vanessa Rodel, ont accueilli à Hong Kong le lanceur d’alerte le plus célèbre de l’histoire lors de sa cavale de juin 2013. C’est leur avocat, Robert Tibbo, qui a eu l’idée de cacher l’ancien contractuel de l’Agence nationale de sécurité américaine (NSA) là où personne ne penserait à aller le chercher : au sein de la communauté des réfugiés de Hong Kong. Une communauté méprisée, qui vit au ban du reste de la société dans cette mégalopole tentaculaire.
Pendant treize jours, alors que gouvernement américain et les services secrets de différents pays traquent le jeune informaticien, qui vient de révéler le plus grand scandale de surveillance de tous les temps, ces réfugiés l’hébergent et le nourrissent dans leurs minuscules appartements.
Edward Snowden explique à France 24 qu’il doit la vie à ces alliés hors du commun, qui auraient pu le livrer aux autorités à n’importe quel moment : “Ils auraient pu écrire un mail à la CIA et recevoir un énorme chèque, ou bien obtenir l’asile en échange et ils n’auraient plus eu aucun problème. Mais ils l’auraient fait en creusant la tombe de quelqu’un… Pour cela, je leur serai éternellement reconnaissant”.