Au début du mois d’août, pour faire baisser la pression migratoire sur la ville de Calais, l’Etat a aménagé un centre d’accueil pour migrants dans l’abbaye du village de Troisvaux, dans les hauts-de-France.
Une centaine de migrants se sont installés dans l’abbaye de Belval, construite au début du XXe, dans la commune de Troisvaux dans le Pas-de-Calais. Le gouvernement avait décidé au début du mois d’août de leur trouver un hébergement ailleurs qu’à Calais, déjà submergé par le flux de réfugiés qui veulent passer en Angleterre.
Les sœurs cisterciennes qui occupaient auparavant l’abbaye ont quitté les lieux en 2012, selon un long reportage du Figaro.
Le quotidien explique que les migrants ne sont censés rester dans l’abbaye qu’une quinzaine de jours, le temps d’être enregistrés en préfecture. Parmi la centaine de migrants, certains sont éligibles à une demande d’asile en France, tandis que d’autres ont déjà été enregistrés dans un autre pays d’Europe.
Le village ne compte qu’une cinquantaine d’habitants, moins nombreux désormais que les migrants. D’ailleurs, certains se disent «un peu choqués» par le dispositif. «Ils dorment dans les anciennes cellules des sœurs. Et pour monter dans leurs chambres, ils doivent passer par l’entrée de l’église», a ainsi expliqué un habitant de Troisvaux au Figaro, l’air inquiet.