«La mixité sociale : un levier pour la réussite scolaire»!

 C’est en substance ce que prône le Conseil national d’évaluation du système scolaire qui dénonce la «ségrégation sociale et scolaire» dont souffrent les collégiens. En Haute-Garonne, département pilote, la communauté éducative sera amenée progressivement à modifier les zones de recrutement dans les collèges car ici, comme dans le reste de la France, sont concentrés «des élèves d’origine sociale modeste et des taux d’échec scolaire importants.

La Ville rose, selon les données de l’académie de Toulouse, connaît une «situation déséquilibrée entre les collèges publics et privés». «À Toulouse, qui comprend 24 collèges publics et 12 collèges privés, la proportion d’élèves défavorisés est un peu plus importante que la moyenne départementale», soit 31 % d’élèves défavorisés, note l’académie. Avec surtout de grandes disparités entre public et privé.

Dans les établissements privés, par exemple, les trois quarts des collégiens sont plutôt issus de catégories sociales favorisées. Alors que dans le public, sur 24 collèges toulousains, la proportion d’élèves en difficulté est presque égale à celle des élèves favorisés. La mixité sociale y est donc plus nette. «On constate également à Toulouse, analyse l’académie, de fortes disparités entre les 24 établissements publics. Les écarts de composition sociale s’accompagnent d’écarts en termes de performance scolaire : Toulouse compte en effet les collèges ayant les meilleurs résultats scolaires et ceux ayant les plus faibles résultats du département.» Ainsi, relève l’éducation nationale, «les neuf collèges publics classés dans le réseau d’éducation prioritaire en Haute-Garonne (REP) sont à Toulouse» : Bellefontaine, Claude Nougaro, George Sand, Maurice-Becanne, Nicolas Louis Vauquelin, Raymond Badiou, Rosa-Parks, Stendhal et Toulouse Lautrec. «Ils figurent tous parmi ceux qui ont les taux d’élèves les plus défavorisés les plus importants. Ce sont des établissements qui recrutent dans leur secteur de proximité, dans des quartiers où le taux de familles défavorisées est déjà très élevé et qui, du fait de la concurrence entre collèges publics et privés, perdent encore une partie des rares élèves favorisés habitant le quartier».

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