La préfecture annonce un allégement de la prise en charge des demandeurs d’asile dans les hôtels de l’Ille-et-Vilaine
Cela fait un an que Cathy, la trentaine, vit à l’hôtel du Val Blanc à Vern-sur-Seiche. L’établissement, en rénovation, accueille 22 familles de migrants, de différents continents. L’État paie 50 € par nuitée pour chaque chambre.
L’Africaine, une des premières arrivées, a été déboutée du droit d’asile. Elle se retrouve donc en situation irrégulière sur le territoire français. « Je suis depuis six ans en France, témoigne la mère de famille. J’ai deux enfants, une fille de deux ans et une autre de cinq ans qui va à l’école de la Poterie à Rennes (…). » Dernièrement, le centre 115, chargé de trouver un hébergement aux personnes sans toit, lui a fait savoir qu’elle ne pourrait pas rester plus longtemps à l’hôtel. « On ne sait vraiment pas ce qu’on va faire, poursuit la Congolaise. Je dois partir mardi prochain. »
Près d’elle, d’autres mamans, parfois des bébés dans les bras, partagent la même angoisse. Elles ont aussi reçu un appel du 115 les informant qu’elles devaient quitter l’hôtel. Au fil des mois, ils ont appris à se connaître et forment une grande famille dans le long couloir de l’hôtel (…).
« Franchement, nous avons du mal à croire que la France n’a plus un sou pour nous.«