Après le die-in(simulacre de mort collective) ayant réuni samedi deux mille femmes place de la République à Paris, la secrétaire d’Etat à l’Egalité femmes-hommes annonce pour septembre la tenue d’un « Grenelle des violences conjugales », acte I de la« mobilisation nationale » lancée par le gouvernement contre le fléau ayant fait 130 victimes en 2018 et 75 depuis le début de l’année. La dernière ayant été mortellement percutée dans la Marne le 4 juillet par son compagnon, un « gens du voyage ». Deux jours plus tôt, à Saint-Denis, Leïla avait succombé chez elle à une grossesse extra-utérine, laissée sans soins par son concubin… qui l’avait tabassée l’avant-veille.
Chacun l’a remarqué, en commençant par tous ceux qui ont affaire au public : avec l’arrivée des nouvelles technologies, qui ont imposé les règnes conjugués d’un individualisme forcené et de l’immédiateté, et notamment de jeux vidéo ultraviolents, les rapports sociaux sont devenus explosifs. Dans les transports en commun, les relations professionnelles… ou dans les couples.
L’immigration, facteur aggravant
Mais en France, cette situation s’est aggravée avec l’arrivée massive de populations qui, par leur religion comme leurs traditions, sont fort éloignées des cours d’amour d’où, quoi qu’on pense, résultait le statut privilégié accordé depuis des siècles au sexe faible.
Il est de bon ton de répéter que l’épouse d’un banquier parisien court autant de risques d’être battue, voire trucidée, que celle d’un plâtrier algérien. Mais quelle statistique le prouve ? Et si le prénom des victimes est divulgué, pourquoi celui de leurs tortionnaires l’est-il si rarement ? Il a fallu attendre son procès aux assises pour apprendre que l’homme qui, en 2016, avait lardé de neuf coups de couteau Marilyne Blondeau, qui voulait le quitter, était l’Africain Mamadi Camara (Présentdu 2 juillet). Et que fait Nicole Belloubet, garde des Sceaux, pour obtenir l’extradition d’Abdelkarim El Kadaoui qui, le 24 juin 2013 dans la Drôme, éventra son épouse Fouzia de 47 coups de couteau avant d’étrangler leurs trois enfants ? Aussitôt enfui dans son Maroc natal, El Kadaoui y vit depuis « comme “Monsieur Tout-le-monde” et détient un commerce », accuse la famille de Fouzia qui a vainement multiplié les démarches pour obtenir justice.
« Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes », a écrit Bossuet, et la sentence s’applique aussi aux militantes féministes, qui déplorent les féminicides tout en prônant l’accueil sans restriction à l’Autre, cet Autre coupable du viol d’un millier de jeunes Allemandes à Cologne dans la nuit de la Saint-Sylvestre 2015, résultat du tsunami migratoire. C’est dire que, cet aspect – capital – du problème n’étant pas abordé, le « Grenelle » promis par Marlène Schiappa accouchera d’une souris. Morte.•
Camille Galic – Présent