Veni creator Spiritus,
Viens, Esprit Créateur nous visiter
Mentes tuorum visita,
Viens éclairer l’âme de tes fils;
Imple superna gratia
Emplis nos coeurs de grâce et de lumière,
Quae tu creasti pectora.
Toi qui créas toute chose avec amour…
Nous célébrons ce dimanche la fête de la Pentecôte. L’occasion de revenir sur l’hymne du Veni creator, un des plus célèbres chants grégoriens chanté pour l’occasion, et qui prépare le cœur à recevoir l’Esprit saint. Cet hymne est attribué à Raban Maur, un moine bénédictin et théologien né à Mayence au IXe siècle. Cette hymne compte sept strophes qui rappellent les sept dons de l’Esprit saint : la sagesse, l’intelligence, le conseil, la force, la connaissance, l’affection filiale et la crainte de Dieu.
Hormis lors de la fête de la Pentecôte, le Veni Creator est également chanté pour ouvrir les grandes cérémonies solennelles comme l’entrée en conclave, l’ordination des prêtres ou le couronnement des rois.
Cet hymne très populaire est généralement utilisé chez les catholiques mais on le retrouve aussi chez les protestants. Face à la popularité et à la beauté du Veni Creator, Martin Luther l’employa pour en faire le choral Komm, Gott Schöpfr, Heiliger Geist. De nombreux musiciens s’emparèrent de cet hymne célèbre comme Jean-Sébastien Bach qui composa un choral sur ce thème dans son Orgelbuchlein.
En 1906, Gustav Malher compose la Symphonie n°8 en mi bémol majeur connue sous le nom « Symphonie des Mille » (en raison de ses effectifs exceptionnels !). Un véritable succès lors de la première représentation en 1910. Dans ce premier mouvement, presque exclusivement vocal à part un interlude pour orchestre, l’hymne est chanté principalement par les chœurs.