J’ai d’autant moins de mal à dénoncer ce scandale que je ne suis pas chrétien.
Notre Dame de Paris !
Notre Dame de Paris qui se dégrade, et il n’y aurait pas l’argent pour financer
les réhabilitations qui s’ imposent ?
Gargouilles sans tête, statues fendues, usure… La cathédrale construite à partir du XIIe siècle aurait besoin d’une restauration d’envergure dont le montant est estimé à 100 millions d’euros. Une collecte de fonds a été lancée par l’archevêché.
Construite à partir du XIIe siècle, largement remaniée au XIXe, la cathédrale de Paris présente des signes inquiétant d’usure. Le temps, la pollution, la pluie mais aussi les matériaux utilisés pour les restaurations fragilisent l’ensemble. Bon nombre de gargouilles n’ont plus leur tête, des statues sont fendues.
À l’origine, les pierres utilisées venaient du bassin parisien. Au fil des nécessités, on les a remplacées par des blocs issus d’autres carrières. Selon Philippe Villeneuve, l’architecte des monuments historiques en charge de Notre Dame de Paris, le mélange des «qualités» ferait jouer les murs et les structures. Au moins trois des arcs-boutants seraient au bord de l’explosion.
Il faudrait impérativement lancer des grands travaux, dont le montant est estimé à 100 millions d’euros. Si l’État a promis de prendre sa large part – pour l’instant, il consacre deux millions d’euros chaque année à l‘entretien de la cathédrale et devrait monter en puissance- Notre Dame de Paris va également lancer une campagne pour trouver des fonds propres, en France et aux États-Unis.
Quand la moindre construction de mosquée, partout, bénéficie de subventions à tire larigot . ( » pour l’aspect culturel « , bien entendu ! )
Notre Dame de Paris, c’est pas la culture de la France ( cf Victor Hugo ), c’est pas notre culture ?
C’est vrai qu’avec le …. ( je ne veux pas être injurieux ) , » la culture française n’existe pas » .
Complément de Claire
Elevée dans la religion catholique par tradition, me considérant agnostique, mais amoureuse de notre patrimoine culturel français, j’ai décidé, avec mes modestes moyens, de faire un petit don pour Notre-Dame. D’aucuns diront que nous sommes déjà écrasés d’impôts et de taxes diverses, ce qui est la stricte vérité. Mais nous savons tous que nos impôts ne sont pas utilisés comme nous le souhaiterions.
Par ce don, je sais au moins que ma modeste contribution ira bien à la rénovation de cette magnifique cathédrale (j’ai fait aussi un petit don au Louvre pour racheter la superbe table de Teschen, que je suis fière de voir en me disant que j’ai contribué à éviter qu’elle ne parte dans les Emirats ou je ne sais où), ainsi que le bréviaire de Saint-Louis pour la BNF). Cela me fera quelques places de théâtre ou de cinéma en moins, mais cela me paraît beaucoup plus positif et pérenne.
Voici l’adresse internet du site de Notre-Dame pour un don en ligne (on peut bien sûr donner des toutes petites sommes, selon ses moyens, les petits ruisseaux font les grandes rivières). Ce don est déductible des impôts à 66%.
https://don.fondationnotredame.fr/fapp-notre-dame
Alexandra Sobczak est fondatrice d’Urgence patrimoine, une association populaire qui s’est donné pour but de valoriser et de défendre ce qui nous reste de culture et d’identité culturelle. Cette association rencontre un véritable succès, en particulier auprès des jeunes. Actuellement, elle se bat pour la défense d’un château à Lagny-le-Sec, racheté en 1995, avec son parc de neuf hectares, par la municipalité. Celle-ci vient de décider de le sacrifier pour y construire un complexe multifonction. C’est un jeune de 19 ans qui a lancé l’alerte.
Alexandra Sobcszak, vous êtes la fondatrice de l’association Urgences Patrimoine. Pouvez-vous nous expliquer en quelques mots ce dont il s’agit ?
Il s’agit d’une association populaire qui a pour but de valoriser et de défendre ce qu’il nous reste de culture et d’identité culturelle. On n’est pas du tout sur l’action financière. On est plus sur l’alerte et la mobilisation citoyenne.
Vous vous êtes fait connaître récemment en raison d’un château à Lagny-le-Sec qui était menacé de démolition. C’est bien cela ?
C’est un patrimoine intéressant architecturalement, mais qui ne date malheureusement que du 19e siècle.
Il y a une chasse au 19e en ce moment chez nous. On conserve volontiers le patrimoine qui est 17e – 18e ou bien antérieur, mais le 19e et le 20e ont quand même très mauvaise presse.
C’est un patrimoine qui a été racheté au privé par la municipalité en 1995, mais qui n’a pas du tout été entretenu.
L’achat était probablement une opération financière ou en tout cas lié au parc de 9 hectares autour de ce château.
La mairie a décidé de le démolir pour faire place à un projet très moderne.
Comme il y a une petite différence entre le prix de la restauration et le prix de la construction moderne, on sacrifie l’édifice et on ne cherche pas à trouver une solution palliative. Un projet mixte aurait pu avoir lieu. Et surtout, la vente de l’édifice au privé pourrait aussi être envisagée sans aucun problème. Sur les 9 hectares, on peut très bien construire le complexe multi-fonctions.
Mais il y a une réelle volonté de sacrifier ce château. Je pense néanmoins que c’est parce qu’on opte pour la solution de facilité et pas forcément parce qu’on est un terroriste du patrimoine. Au lieu de chercher des solutions palliatives, on va au plus simple.
Nous avons été alertés par un jeune de 19 ans qui défend les châteaux en général. Nous avons accepté bien entendu d’entrer dans ce combat et de l’aider à le sauver.
Votre association a été lancée il y a trois ans. Elle rencontre un succès que vous qualifieriez d’inattendu ?
En fait, ce succès est réellement inattendu et vraiment pas prémédité.
Urgences Patrimoine est né en province. C’était une petite association de province.
Mais la page Facebook a vite rencontré un vif succès rapidement, parce qu’on a traité les choses de façon très humaine.
Beaucoup de gens se sont retrouvés dans cette cause alors que jusqu’à présent c’était pour eux une cause inaccessible, réservée à une certaine élite, à des gens d’un certain âge et d’un certain niveau social.
La façon dont on a véhiculé le message était plutôt « punchs », pour employer un mot à la mode. Je crois qu’ils ont vu dans Urgences Patrimoine un peu comme un souffle nouveau, et se sont reconnus dans cette cause qu’on pourrait qualifier de réactionnaire.
Beaucoup de jeunes ont rejoint le mouvement. C’est plein donc d’espoir pour l’avenir. Cela veut dire que la sauvegarde du patrimoine n’est pas un sujet has been mais plutôt moderne quand on a une approche dynamique et populaire.
En fait, ma plus grande fierté est d’avoir rendu cette cause populaire.
C’est aussi pour cela que je demande au peuple de se mobiliser pour la sauvegarde de ce patrimoine commun.
Quand je parle du « peuple », ce n’est évidemment pas péjoratif.
Ce patrimoine est un patrimoine commun. Il nous appartient qu’on soit riche, pauvre, jeune, vieux, homme, femme.
C’est notre bien commun. C’est donc à nous citoyens, gens du peuple, de reprendre en main tout cela et de se mobiliser.
S’il y a une urgence quelque part, que se soit sur du patrimoine bâti ou non, comme cet artisan du patrimoine vivant que l’on a défendu l’an passé, il ne faut pas hésiter à nous contacter : [email protected].
Attention, nous ne sommes pas des magiciens. Nous sommes simplement très engagés et très dévoués. Nous essayons de trouver des solutions.
Ne nous contactez pas pour que nous vous fassions un gros chèque de 100000 car de l’argent nous n’en avons pas. En revanche, nous avons plein d’idées et un énorme réseau de professionnels et de gens très engagés qui sont à la disposition de toutes les personnes soucieuses de la sauvegarde du patrimoine de notre territoire.
Boulevard Voltaire