C’est un procès de nature exceptionnelle qui se déroule actuellement devant la 31e chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris : celui des suicides à France Télécom. 35 salariés de l’entreprise se sont donné la mort entre 2008 et 2009, selon les syndicats. Le parquet de Paris a retenu le chiffre de 39 victimes : 19 se sont suicidées, 12 ont tenté de le faire et 8 ont subi un épisode de dépression ou ont été en arrêt de travail.
Sur le banc des accusés : France Télécom devenue Orange, mise en cause en tant que personne morale, Didier Lombard, l’ex-PDG à l’époque des faits, ainsi que six autres cadres et dirigeants (son numéro deux, Louis-Pierre Wenès, Olivier Barberot, son DRH…). Face à eux, des dizaines de personnes, à la fois des ayants-droits, mais également des agents et contractuels qui ont vécu les événements de cette période et qui se sont constitués partie civile, tout comme les syndicats de l’opérateur télécom et des associations.