Les tares d’Air France

Pour Jean Nouhailhac, le déclin d’Air France est inévitable :

Quand vos frais de personnel représentent 29 % de votre chiffre d’affaires, contre 22 % chez Lufthansa et 20 % chez British Aiways, pour ne parler que de nos plus proches concurrents – pour les plus lointains, c’est pire –, il n’y a plus la moindre chance d’imaginer pouvoir redresser les comptes de l’entreprise sans une véritable révolution intérieure. Le poids des charges sociales et des impôts est tel que, pour qu’un pilote touche 1 000 euros de salaire net, il en coûte 2 700 à Air France, 2 100 à la Lufthansa et 1 060 seulement à Emirates.

Quand, en plus, les équipages français ne tournent qu’à 700 heures de vol par an pendant que les Allemands et les Britanniques en sont à 780, la cause est entendue. À l’arrivée, le résultat opérationnel d’Air France ne représente plus que 3,5 % de son chiffre d’affaires, contre 9,3 % à la Lufthansa et 13,1 % chez le groupe IAG qui réunit British Airways et Iberia, une compagnie rachetée dernièrement par les Britanniques.

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