Les Éditions Faber & Faber publient le 17 avril un récit inédit de Samuel Beckett, «Echo’s Bones», refusé en 1933 par son éditeur. L’écrivain, futur prix Nobel de littérature, en fut profondément affecté.
Rejetés par les éditeurs, à l’instar du livre de Beckett, bon nombre de manuscrits d’auteurs plus ou moins connus sont devenus des succès de librairie. Les histoires qui illustrent ces loupés sont légions et les grands écrivains et les maisons d’édition de renom ne sont pas épargnés. En voici quelques exemples emblématiques.
En France
Ainsi, Marcel Proust, alors jeune écrivain, on est en 1912, se voit opposer quatre refus pour son manuscrit Du côté de chez Swann.
Henry de Montherlant envoie du front, en décembre 1916, le manuscrit de son premier roman La Relève du matin à Calmann-Lévy, qui le refuse, de même que dix autres éditeurs.
Louis-Ferdinand Céline, qui, las d’attendre une réponse de Gaston Gallimard pour son manuscrit Voyage au bout de la nuit, change de maison d’édition.
À l’étranger
En 1936, le fameux livre de Margaret Mitchell, Autant en emporte le vent, essuie un cinglant camouflet chez Gallimard avant d’assurer la fortune de la maison quelques années plus tard.
D’autres livres ont subi un nombre impressionnant de refus avant d’être imprimé. C’est le cas de Jonathan Livingston le Goéland de l’américain Richard Bach, refusé 140 fois !
Harry Potter à l’école des sorciers, de J. K. Rowling a essuyé quatorze refus avant de devenir l’un des livres les plus vendus de tous les temps.
Le conte de l’auteur de Molloy fera-t-il mentir l’histoire?