Vingt ans après, à l’âge des premiers bilans, Anne-Sophie Beauvais a revu ses anciens camarades d’école. Ceux qui ont partagé les cours avec cet étudiant atypique et inclassable, qui allait devenir le plus jeune président de la Ve République. Pourquoi lui, et lui seul, a-t-il marché jusqu’à l’Elysée ? Voici le portait de la génération Macron.” Le vendredi matin, c’était le grand cours en amphi sur les relations internationales. Nous étions presque tous là, les étudiants de ma promo, entrés à Sciences Po, au tournant des années 2000. Assis juste derrière moi, dans cet amphi, Emmanuel Macron. A l’époque, le futur Président de la République voyait peu les ciseaux d’un coiffeur… “
“Dans ce livre, j’hume l’atmosphère de ces années. Nous avons tous 20 ans. Le bel âge. Avec nous, dans cet amphi, Etienne Gernelle, Matthias Fekl, Natacha Polony, Florian Zeller, Gaspard Gantzer et bien d’autres encore.
Tout est là, dans le fond de l’air : l’Europe, la mondialisation, le libéralisme… Emmanuel Macron n’a qu’à piocher. Il l’a fait, à sa manière. Et avec quel résultat !
Sa jeunesse ne ressemble pas tout à fait à la nôtre, mais nous sommes bien tous de la même génération. Celle qui doit supporter l’héritage des baby-boomers : le chômage et la dette. Vient aussi le sida. Notre génération est celle d’un ballotage, parfois favorable, parfois moins, entre deux mondes. Nous avons grandi au milieu de toutes les mutations, technologiques, économiques, politiques, culturelles et même peut-être sentimentales. Emmanuel Macron s’inscrit dans cette époque. Avec lui, c’est notre génération, celle des quarantenaires, qui est arrivée au pouvoir. “