Les putes voilées n’iront jamais au paradis de Chandoritt Djavann

Ce roman vrai, puissant à couper le souffle, fait alterner le destin parallèle de deux gamines extraordinairement belles, séparées à l’âge de douze ans, et les témoignages d’outre-tombe de prostituées assassinées, pendues, lapidées en Iran.
Leurs voix authentiques, parfois crues et teintées d’humour noir, surprennent, choquent, bousculent préjugés et émotions, bouleversent. Ces femmes sont si vivantes qu’elles resteront à jamais dans notre mémoire.
À travers ce voyage au bout de l’enfer des mollahs, on comprend le non-dit de la folie islamiste : la haine de la chair, du corps féminin et du plaisir. L’obsession mâle de la sexualité et la tartufferie de ceux qui célèbrent la mort en criant « Allah Akbar ! » pour mieux lui imputer leurs crimes.
Ici, la frontière entre la réalité et la fiction est aussi fine qu’un cheveu de femme.

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Chahdortt Djavann naît en 1967 en Iran. Son père, seigneur d’Azerbaïdjan, est emprisonné par le Shah puis par les mollahs arrivés au pouvoir en 1979. Eprise de liberté, Chahdortt Djavann choisit l’exil après avoir fait des études de médecine. Elle s’installe en Turquie en 1991, puis arrive à Paris en 1993. Ne parlant pas français, elle vit des années difficiles avant d’intégrer l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) où elle étudie l’anthropologie. Elle choisit comme sujet de mémoire l’endoctrinement religieux dans les manuels scolaires iraniens.
En 2002, elle publie un premier roman, Je viens d’ailleurs, dans lequel elle témoigne de la tragédie vécue au quotidien par les Iraniens, et plus particulièrement les femmes. En 2003, Bas les voiles !, pamphlet contre le port du voile islamique, lui apporte la notoriété. La même année, elle est auditionnée par la Commission Stasi sur l’application du principe de laïcité, créée par Jacques Chirac. Ses propos sur le port du voile par les mineures, considéré comme « un acte de maltraitance physique, psychique, sociale et sexuelle », sont alors fortement médiatisés.
Renonçant à une carrière universitaire pour se consacrer entièrement à l’écriture, elle alterne romans et essais, traduits dans plusieurs langues. Elle publie régulièrement des tribunes dans la presse française, fustigeant la faiblesse des démocraties occidentales face aux atteintes aux libertés des femmes musulmanes et au régime iranien. Elle donne de nombreuses conférences en France, en Europe et aux États Unis. Elle reçoit en 2003 le Prix de la Laïcité décerné par le Comité Laïcité République et est faite Chevalier des arts et des lettres en 2006.

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