Évelyne de Caro, présidente du groupe d’opposition UMP au conseil municipal de Fontaine, dans la banlieue de Grenoble (Isère), a été censurée par le maire communiste Yannick Boulard.
Voici un extrait de la tribune qu’elle souhaitait publier dans l’espace du journal de la ville réservé à l’opposition :
“Notre groupe a l’impression que lecture après lecture de Rive Gauche (le journal municipal, ndlr) et ce depuis votre nouvelle élection, pour être considérés sur la commune, nous devons être des sans-papiers, d’origine étrangère, homosexuels, pacsés, aimer l’art moderne uniquement, avoir la carte du parti ou comme certains de vos élus avoir été à droite pendant des années et devenir socialiste depuis 3 ans, etc, etc.
Nous aimerions que vous interveniez un fois de plus en Conseil municipal, pour nous indiquer ce que vous proposez, lorsqu’on est pas forcement de gauche, français ou d’origine européenne, en situation complètement régulière, hétérosexuel, aimant l’art dans toute sa splendeur, marié, divorcé ou veuf, en d’autres termes, nous aurions dit “normaux”, mais depuis toutes vos publications, nous ne savons plus ce qui est normal ou pas!!!”
Sauf que… Yannick Boulard a refusé de publier la tribune, sur les conseils d’un cabinet. En tant que directeur de la publication, il risquerait soi-disant un an d’emprisonnement et 45 000 euros d’amendes pour « incitation par support écrit à l’homophobie et à la haine raciale ». Si ça continue, être de droite et le dire suffira pour passer devant les tribunaux…
Avec le recul, Évelyne de Caro, seule “fontainoise de souche” du conseil municipal trouve le terme “ordinaire” plus adapté que “normal”. Mais l’élue ne comprend pas cette “censure” et dénonce le “politiquement correct” censée la justifier. Un élu Vert a déjà promis de faire suivre la tribune à “des associations de lutte contre l’homophobie”…