Quand « l’affaire Wauquiez » a éclaté, après les propos peu flatteurs sur ses confrères politiciens devant des étudiants lyonnais, je pensais qu’il s’agissait d’une de ces tempêtes dans un verre d’eau dont la caste politico-médiatique a le secret.
Je m’étais aussi fait la réflexion que Laurent Wauquiez ne pouvait qu’y gagner électoralement.
Mais j’avoue que je ne pensais pas que les médias géreraient aussi mal cette « crisounette ».
Désormais, l’affaire Wauquiez tourne au règlement de comptes contre les médias de propagande. Et, comme aux « 4 Vérités », cela fait des années que nous disons que le gauchisme médiatique est l’une des causes principales de notre déclin, cela n’est évidemment pas pour me déplaire.
Non seulement, donc, Laurent Wauquiez n’a pratiquement rien retranché sur le fond de ses propos, mais il les a confirmés, et même amplifiés, d’une certaine manière, à chaque passage dans un média.
Plus intéressant encore, il a reçu le soutien inattendu de Jean-Luc Mélenchon.
Ce dernier, sur son blogue, a commenté cette « affaire ridicule » et la « lourde attaque du parti médiatique » subie par Laurent Wauquiez.
En fin renard politique, le tribun de la France insoumise a ajouté que cette attaque n’intervenait pas par hasard au moment où Emmanuel Macron dévissait dans les sondages et ne pouvait donc plus jouer son rôle d’unificateur de « toutes les droites » (car M. Mélenchon croit que M. Macron est de droite, au seul motif qu’il s’est attelé à la réforme du Code du travail, sans prêter attention au fait que cette réforme n’arrangera rien pour les PME : il ne s’agit donc pas de libertés économiques, mais de renvoi d’ascenseur aux oligarques).
Mais le plus intéressant réside dans la suite de son texte, abondamment (et partialement) citée par les médias : « Si la haine des médias et de ceux qui les animent est juste et saine, elle ne doit pas nous empêcher de réfléchir et de penser notre rapport à eux comme une question qui doit se traiter rationnellement dans les termes d’un combat. »
Car, effectivement, les médias « officiels » sont les collabos d’un système oligarchique qui maintiennent la France dans un gauchisme mortifère.
Il n’existe pas de neutralité médiatique. En soi, cela n’a rien de choquant : nous-mêmes, aux « 4 Vérités », n’avons évidemment pas la prétention grotesque d’être neutres. Nous sommes clairement engagés.
Ce que nous reprochons à nos confrères, ce n’est donc pas d’être, eux aussi, engagés ; ce n’est même pas d’être engagés à gauche. C’est de prétendre être des parangons d’objectivité, alors même qu’ils mènent un combat politique.
Ajoutons qu’à l’heure de la « post-vérité », plus aucun débat n’est possible. On peut « lyncher » des personnes qui ont dit la vérité.
C’est le cas, à l’autre bout du spectre politique, pour Marine Le Pen, dont on vient d’apprendre avec effarement qu’elle était poursuivie par le tribunal de Nanterre pour « diffusion d’images violentes ».
Elle avait publié des images d’assassinat par l’État islamique pour montrer que, contrairement aux allégations de Jean-Jacques Bourdin, le FN n’avait rien à voir avec l’État islamique. Et elle est « logiquement » accusée de relayer la propagande de l’État islamique !
Notre monde médiatique est décidément bien malade. Et tant qu’il refusera une place d’honneur à la vérité et une autre place d’honneur à la liberté (condition nécessaire pour rechercher la vérité), il ne pourra que s’enfoncer dans la propagande la plus grossière et la plus liberticide.
Guillaume de Thieulloy – Les 4 vérités