It Follows

https://www.youtube.com/watch?v=vq2thl5KLTU

L’amour nuit gravement à la santé! Dangereuse séduction ! On connaissait les MST (maladies sexuellement transmissibles), voici – c’est nouveau, ça vient de sortir – les « ZST », à savoir : zombies sexuellement transmissibles. S’inspirant d’un cauchemar de son enfance dans lequel il se « voyait » poursuivi par « quelque chose » de terrifiant, le réalisateur David Robert Mitchell nous sert un film d’épouvante mâtiné d’horreur du genre « tu couches, tu meurs ».

Un peu à la manière de Ring (1998), film d’horreur du Japonais Hideo Nakata dans lequel une vidéo-cassette déclenchait une malédiction (pour échapper à une mort certaine, celui ou celle qui visionnait cette vidéo devait trouver quelqu’un d’autre pour la regarder à son tour et ainsi de suite), It Follows part du même postulat.

Ici, ce n’est pas une vidéo maléfique qui entraîne une malédiction en chaîne, mais, restons correct, « un petit coup de Zeppelin dans le hangar ».

Or donc, après une scène d’ouverture qui met dans l’ambiance (une ado paniquée sort de la maison familiale avec la sensation d’être suivie et se retrouve peu après transformée façon steak tartare sur une plage), on suit une autre ado, Jay (Malika Monroe), qui, après un rapport sexuel dans une voiture, se retrouve hantée par d’étranges visions et par le sentiment d’être suivie par une présence. Quelque chose. Quelqu’un qui ne lui veut pas du bien. En l’occurrence, des zombies. Des créatures que seuls ceux et celles qui ont couché peuvent voir et qui viennent s’étreindre une dernière fois avec leurs victimes. De quoi serrer les fesses. D’autant plus que quand on voit leurs tronches on se prend à être pour le port du voile.

Conséquence de ce retour de boomerang mal contrôlé, Jay, comme ses copains et copines qui ont « fauté », a la comprenette à la dérive. Commence alors un jeu de cache-cache avec les z’horribles. Un jeu au cours duquel ils vont devoir trouver le moyen d’échapper au maléfice. La solution : passer le « bébé » par « galipette » interposée à une autre personne avec l’espoir d’en être débarrassé…

L’amour est un chien de l’enfer ! Sur l’air de « pas de boogie-woogie » avant le mariage, le réalisateur signe une chronique sociétale horrifique sur la sexualité des jeunes. Une sorte de dénonciation de la libéralisation des mœurs et de ses dangers (sida ?). De là à qualifier ce film de « magnifiquement inventif » et « sublime », comme on peut le lire sur les affiches, faut quand même pas pousser mémère dans les orties.

Lu dans Présent

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