Ces chercheurs qui trouvent!

Par Alain Sanders

Il y a quelques jours, un quotidien du matin titrait : « La vie n’a pas de prix ». Certes. Pourquoi, dans ce cas, faut-il que les islamo-terroristes, les avorteurs et les euthanasieurs s’accrochent fanatiquement à la culture de mort ?
En ce début d’année, c’est donc aux chercheurs, aux médecins, aux scientifiques, aux chirurgiens qui, au terme d’exploits médicaux, cherchent et trouvent les moyens de sauver des vies, que je veux rendre hommage.
Parmi ceux-là, Patrizia Paternili-Bréchot, cancérologue d’origine italienne, qui a finalisé une machine permettant de détecter des tumeurs à un stade précoce. Avec d’autres chercheurs de l’Institut Pasteur, elle a installé le système Iset Technology grâce auquel on a déjà pu sauver de nombreux patients. Des patients qui, apparemment, n’avaient pas de cancer mais qui, compte tenu de leurs pratiques à risque (de gros fumeurs par exemple) auraient pu en développer un. Elle explique : “La perspective, c’est de changer l’espérance de vie des patients atteints d’un cancer.” Ce n’est pas rien.
L’année 2014 restera aussi marquée par l’arrivée des premiers médicaments capables de guérir l’hépatite C. En Suède, un bébé que sa maman n’aurait pu porter sans une greffe d’utérus a été sauvé. En Pologne un paralysé, dont la moelle épinière avait été sectionnée, a pu de nouveau marcher.
A la fin de l’année 2013, Claude Dany, âgé de 76 ans, insuffisant cardiaque qui n’avait plus que quelques semaines à vivre, a connu un long sursis grâce à l’implantation d’un cœur bioprothétique artificiel. Soixante-quatorze jours de répit. Mais l’exploit médical a été renouvelé par l’équipe de l’Institut du thorax du CHU de Nantes, en août dernier. L’espérance de vie du patient se comptait en jours. Aujourd’hui, il a retrouvé une complète autonomie.
Le 9 novembre dernier, la naissance d’une petite fille a bouleversé le monde de la chirurgie fœtale. L’opération a été effectuée sur la maman, à l’hôpital parisien Armand-Trousseau, au terme du cinquième mois de la grossesse. Le fœtus – à savoir un bébé, un petit être vivant – a été opéré de la moelle épinière dans le ventre de sa maman. Il souffrait de spinabifida, une malformation du système nerveux central conduisant à des lésions irréversibles.
Le 14 février 2014, pour la première fois en France, un chirurgien de Rennes, équipé de Google Glass, a effectué la pose d’une prothèse sur l’épaule d’un octogénaire au Centre hospitalier Saint-Grégoire. Les lunettes numérisées lui ont permis d’envoyer des images de l’intervention en temps réel. Les « yeux » du docteur Philippe Collin ont ainsi été télétransportés au Japon auprès du professeur Goto, chirurgien au Centre hospitalier de Nagoya. Le médecin japonais voyait ce que faisait le médecin français et pouvait interagir.
A Durham, aux Etats-Unis, Larry Hester, 66 ans, atteint de rétinite pigmentaire, – après trente-trois ans de cécité – a recouvré la vue grâce à un œil bionique. Un exploit renouvelé le 28 octobre dernier sur un patient breton, âgé de 77 ans, qui souffrait de la même affection. Grâce au professeur José Sahel de l’Institut de la vision à Paris et de la Société Pixium-Vision.
La vie n’a pas de prix.

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