Mercredi, l’Assemblée nationale a voté, à l’initiative du ministre de la Fonction publique François Sauvadet, l’instauration progressive d’ici 2018 d’un quota de 40% de femmes dans la haute fonction publique. C’est officiel : certains hommes, pourtant qualifiés, seront discriminés en raison de leur sexe, sans que cela ne choque grand monde ! La vingtaine de députés présents, de gauche comme de “droite”, a suivi comme un seul homme. Seul le libéral Hervé Mariton a voté contre.
Révolution. Au ministre qui se réjouissait « d’une petite révolution » tandis que Marie-Jo Zimmermann, présidente de la délégation aux droits des femmes à l’Assemblée, évoquait un « amendement historique », le député UMP de la Drôme a répliqué : « je ne suis pas révolutionnaire ». En effet, « l’égal accès des femmes et des hommes aux responsabilités n’implique pas une notion de quotas », une notion qui « viole les principes de la République » car elle favorise un petit nombre de femmes par rapport à un grand nombre d’hommes susceptibles d’être nommés à des postes de direction. L’obligation de parité aux élections municipales est différente, a-t-il affirmé, car « tout citoyen a vocation à devenir conseiller municipal ». Comme le soulignait, enthousiaste, le député UMP François Guégot : « Nous serons le premier pays d’Europe à voter un tel objectif ». Et un connaisseur du texte de faire remarquer à Nouvelles de France qu’avec “le système de pénalité” mis en place, “l’État se paiera des amendes à lui-même…”
Avec AFP.