Présent
Par Franck Deletraz
Un livre sans concession au « politiquement correct »
Quand, excédé d’entendre les médias débiter à longueur de journée autant d’inepties et de mensonges, n’en pouvant plus de voir son pays se rouler dans la fange de la décadence, se laisser insulter par le premier venu et presque demander pardon d’exister, Roger Holeindre pique soudain une colère, mieux vaut ne pas se trouver dans les parages ! L’ensemble des malfaisants en prend alors pour son grade : élus corrompus, faux journalistes mais vrais propagandistes, faussaires de l’histoire, enseignants marxistes, porteurs de valises d’hier et d’aujourd’hui, déviants de toutes sortes, « artistes » autoproclamés… Tous y passent, et cela donne, pour notre plus grand plaisir de Français qui en ont ras la casquette, ce livre choc que l’abbé Xavier Beauvais qualifie très justement, dans sa préface, de « livre d’histoire vraie de la France, un livre sans concession au “politiquement correct” ».
Est-il encore nécessaire de présenter l’auteur, qui fut longtemps l’un des piliers du Front national ? Pour les plus jeunes, peut-être… Né en Corse en 1929 dans une famille paysanne et ouvrière, Roger Holeindre passe une partie de sa jeunesse dans une banlieue qui m’est familière puisque j’y ai moi-même grandi et que les bobos – à la remorque des « jeunes » – surnomment aujourd’hui « le 9-3 » : la Seine-Saint-Denis. C’est là que, durant la guerre 39-45, alors qu’il est pensionnaire à Rosny-sous-Bois et membre d’une troupe scoute clandestine, il effectuera de nombreuses missions de nuit pour la Résistance, devenant même l’un des plus jeunes résistants de France. Ce qui lui permettra plus tard, excédé par la désinformation entourant le FN, de lancer à ses collègues de l’Assemblée, comme il le rapporte dans ce livre : « Je suis résistant, mais je n’en fais pas état. Je n’ai pas fait carrière parce que j’étais résistant. Mais j’étais résistant à moins de quinze ans, et j’ai enlevé deux mitrailleuses jumelées aux Allemands. J’aimerais que quelqu’un dans cette salle se lève et me dise qu’il en a fait autant, surtout parmi ceux qui parlent de la Résistance et qui ne vivent que de cette Résistance. »
La suite, ce sera l’Indochine. Où il servira nos trois couleurs en combattant d’abord au sein de la 1re Division navale d’assaut, puis des Commandos parachutistes coloniaux, et sera blessé au Tonkin. Volontaire pour être du dernier stick largué sur Diên Biên Phu, il arrivera en Indo la nuit même de la chute du camp retranché. Avec un des tout derniers bataillons paras, il participera alors aux ultimes combats sur les hauts plateaux. Commando du 8e Régiment para en Algérie, il se distinguera dans les Aurès Nemencha, avant d’être grièvement blessé et hospitalisé à Philippeville. Puis, refusant l’abandon de l’Algérie par De Gaulle, il sera alors du combat pour l’Algérie française, ce qui lui vaudra d’être lourdement condamné…
Ici, pas de langue de bois !
Bref, une vie d’aventure et d’épreuves qui vous forge le caractère. Et de caractère, le livre de Roger Holeindre n’en manque pas. Ici, pas de langue de bois ! Mais du franc-parler avec, malgré la gravité des sujets, des pointes d’humour de temps à autre : voir son intervention du 5 août 1986 devant l’Assemblée (pages 21 à 28) ou encore ce coup de téléphone passé au préfet d’Ile-de-France (page 386).
Première cible de l’auteur : la désinformation. « Arme, écrit-il, que nos adversaires emploient depuis des décennies. » Et l’abbé Beauvais a raison de souligner que ce livre « est avant tout une démystification du mensonge institutionnalisé quant à notre histoire nationale ». Ainsi Holeindre rétablit-il d’abord la vérité sur le rôle joué par les communistes pendant la Seconde Guerre mondiale : inféodation du PCF à Moscou, crimes du parti, sabotages dans les usines, négociations avec les autorités allemandes pour la reparution officielle de L’Humanité… Puis il revient longuement sur les mensonges éhontés qui entourent la guerre d’Algérie. Témoin s’il en est de ce drame, il évoque les crimes abominables du FLN sur place mais aussi en métropole, le rôle joué par les porteurs de valises d’hier et d’aujourd’hui (voir – entre autres – le chapitre sur la FNACA), l’abandon et le massacre des harkis, le terrible sort des pieds-noirs et la lamentable repentance observée par les présidents français, de droite comme de gauche, depuis Jacques Chirac.
Respecté, parce que respectable
Mais Roger Holeindre ne s’arrête pas là. Il dresse également sous nos yeux le terrible bilan de plusieurs décennies d’une désinformation organisée en haut lieu. Celui d’une France à la dérive. Dont l’agriculture a été littéralement assassinée. Dont l’armée est peu à peu démantelée. Dont la foi traditionnelle est chaque jour insultée. L’identité de plus en plus menacée par une immigration incessante et la montée en puissance de l’islam. Une France dont les « Docteurs Folamour », actuellement au pouvoir, s’acharnent à détruire jusqu’à la cellule de base, la famille, en votant le « mariage » gay et en faisant sans cesse la promotion des mœurs les plus déviantes.
Dans cet assassinat en règle d’une nation, les médias auront joué un rôle primordial. « La boîte à images, écrit très justement Holeindre, aura été la vraie machine à broyer les nations. » Les médias… Mais aussi les enseignants gauchistes. Evoquant ainsi les « banlieues ethniques » (dont il montre comment elles ont été peu à peu abandonnées aux islamistes et à l’argent des Qataris), il rappelle le rôle décisif joué par les profs dans ce désastre. Lui qui, lorsqu’il animait une troupe scoute à Tebessa, avait été cité pour son action envers la jeunesse musulmane, sait mieux que quiconque que si ces « jeunes » ne respectent pas notre pays, c’est d’abord parce notre pays lui-même ne se respecte plus. En effet, écrit Holeindre, « pourquoi les jeunes Français, et surtout ceux de l’immigration, vibreraient-ils aujourd’hui à l’énoncé du mot « patrie », puisque personne ne leur en parle, puisque c’est un mot dont on peut se moquer sans aucun risque, puisque scolarisée jusqu’à seize ans minimum, mais parfois dix-huit ou vingt ans, la jeunesse de France est entre les mains de sectaires cosmopolites qui estiment ne pas avoir à parler à leurs élèves de la terre et de l’histoire du pays qu’ils habitent. Oui, hélas ! Personne n’oblige les analphabètes de la FEN à enseigner les époques glorieuses de notre pays qui s’appelle la France. »
Au final, et face à une telle décrépitude, ne semble plus rester que l’espérance en une intervention de Dieu lui-même, pour sauver la Fille aînée de l’Eglise et offrir à ses enfants un avenir.
• Que Dieu sauve la France ! par Roger Holeindre, aux éditions d’Héligoland (BP 2 – 27 290 Pont-Authou. www.editions-heligoland.fr). Prix : 29 euros
