Mireille Mathieu fait condamner France Télévisions à cause de Ruquier!!!
La chanteuse reproche à l’équipe d’On est pas Couché d’avoir dénaturé des propos qu’elle avait tenus à la télévision russe sur la condamnation des Pussy Riot en ne tenant pas compte du fait que ses déclarations avaient été tronquées.
France Télévisions et son PDG Rémy Pflimlin ont été condamnés mercredi ensemble à verser 5.000 euros de dommages et intérêts et 4.000 euros pour les frais de justice à Mireille Mathieu. La chanteuse demandait au total 100.000 euros de dommages et intérêts.
A l’origine du procès, des réactions dans l’émission de France 2 à des déclarations de la chanteuse à la télévision russe au sujet de la condamnation des Pussy Riot à deux ans de camp de travail pour une “prière punk” contre le président russe Vladimir Poutine.
Une émission russe coupée au montage
Mireille Mathieu avait été raillée, sur la base de propos diffusés par la télévision russe, dans lesquels elle jugeait ces “jeunes filles un peu inconscientes” et qualifiait de “sacrilège” le fait d’avoir choisi la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou pour protester.
Le chanteuse avait ensuite expliqué dans un communiqué que son interview avait été coupée au montage, ce qu’avait reconnu la télévision russe, et qu’elle avait aussi réclamé l’indulgence à l’égard des Pussy Riot en déclarant: “Mais étant femme, artiste et chrétienne, je souhaite la clémence”.
“Une absence caractérisée de prudence dans l’expression”
Les propos tenus dans “On est pas couché” le 8 septembre -émission enregistrée après la diffusion du communiqué- notamment par l’animateur Laurent Ruquier et ses chroniqueurs n’en ont pas tenu compte, dit la 17e chambre du tribunal de grande instance de Paris.
Les juges soulignent que les propos tenus dans les émissions des 8, 22 et 29 septembre 2012 l’ont été “avec la plus grande légèreté et une absence caractérisée de prudence dans l’expression”. S’y ajoute “une évidente malveillance à l’encontre de Mireille Mathieu, dans le but de la discréditer aux yeux du public, et ce au mépris de la vérité au moyen d’une dénaturation des faits qui ne saurait aucunement être légitimée par un droit à l’humour” invoqué en défense.