Un billet d’Isabel Orpy
Des géants, on en aura vu partout…
Rêve d’enfant, cauchemars de nos ancêtres, si faibles devant le lion géant, l’ours des cavernes, l’auroch splendide ou le gigantesque mégacéros… voire des géants verts chez certains marchands de maïs.
Pendant des siècles, avant la découverte des hommes fossiles, leur datation et leur classification, les os de dinosaures, trouvés de-ci de-là, étaient considérés, comme les os de géants antédiluviens…
Dans l’antiquité, les légendes évoquaient des Titans ou des Cyclopes en lutte contre les Dieux. Toutefois, nul n’a jamais trouvé aucun reste de ces êtres fabuleux.
Dans la savane, au sud du lac Tchad, pour le lointain passé, court une légende au sujet des Sao, géants bâtisseurs de murailles, dont la voix était si puissante qu’elle s’entendait d’un village à l’autre.
Depuis quelques années, on trouve, comme par hasard en Grèce, des géants… et l’on publie des clichés saisissants de squelettes d’homme de plus de trois mètres, lesquels tournent frénétiquement sur le web, agitant tous les imaginaires.
En fait, il ne s’agit que de montages et autres falsifications, certes parfois fort habiles. En effet, dans toute l’histoire de l’homme, quelques millions d’années… aucun archéologue ni aucun paléontologue n’a jamais trouvé d’ossements de géants. Les quelques fossiles des plus grands hominidés (meganthropus paleojavanicus) ou des singes (gigantopithèque) n’atteignent jamais de telles dimensions.
L’homme de Cro-Magon, considéré comme très grand, ne mesurait que 180 centimètres.
Il faut donc se résigner à nos dimensions humaines et ne parler de géants que pour de rares individus hors du commun, tels certains basketteurs ou volleyeurs exceptionnels, lesquels pour l’heure n’atteignent jamais 300 centimètres.
Et surtout, être très vigilant quant aux scoops scientifiques en balade sur le net…
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