Ayant été sollicité, en son temps, par mes amis de Catholiques en Campagne pour la rédaction de plusieurs articles, c’est aujourd’hui aux catholiques des campagnes que je voudrais m’adresser. La ruralité est menacée dans son fondement même et la visite en Dordogne du Président de la République en juillet, censée montrer son intérêt pour la ruralité, n’a pas dissipé les inquiétudes.
Le désert s’installe aux portes des grandes villes et en dehors des grands axes urbains. Selon une enquête du Credoc sur les conditions de vie et aspirations des Français, près de trois personnes sur dix partagent un sentiment de délaissement territorial.
Des agriculteurs se suicident tous les jours, des parents d’élèves pleurent les suppressions de classes, des centres-bourgs dépérissent, des malades souffrent de la raréfaction des médecins et des services hospitaliers, des voyageurs se lamentent de la suppression de lignes de transport SNCF. Encore un bureau de poste ou un commerce qui disparaît et les obligera à se déplacer 10 kilomètres de plus… des églises délaissées que menace la ruine, des routes départementales qui ne sont plus entretenues, n’en jetez plus, la cour est pleine. Au fait je ne vous ai pas parlé de l’emploi… Le monde rural est désespéré.
Toujours pour de « bonnes raisons » d’économies, de gestion, l’État et les collectivités, ferment de nouveaux services. La douce France des campagnes disparaît lentement sans que cela n’émeuve ses dirigeants, plus préoccupés par les villes et leurs banlieues, par la pollution, par les questions internationales, par l’accueil des migrants de tout poil que du sort de leurs concitoyens ruraux.
Voilà autant de raisons pour les catholiques des campagnes de se mobiliser et de peser dans les municipalités et intercommunalités. Ils sont là comme des poissons dans l’eau, partageant les préoccupations de tous, avec le souci constant du bien commun. Car c’est bien de sa défense dont il s’agit maintenant.
Et dans les conseils municipaux et inter-communaux ils pourront faire entendre leur voix et leurs solutions qui sont sous-tendues par une vision catholique des problèmes sociaux, c’est à dire dictées par la charité. Il leur faudra aussi faire entendre leur mécontentement auprès de ces messieurs parisiens, ça sera alors la voix de la vérité. Leur engagement municipal sera juste et portera ses fruits à tous les niveaux de la ruralité.
Ils peuvent le faire. Dans les élections locales la proximité avec les électeurs est très importante, la personne compte plus que l’étiquette politique, à tel point qu’au premier tour les partis la masquent sous des étiquettes très rassembleuses. Le pouvoir municipal serait-il à la portée de la main ? Réponse en 2020.
SI vous envisagez votre engagement aux prochaines municipales, ne manquez pas de vous tourner vers nos amis d’Élus Catholiques dans la Cité 2020, ils sont là pour vous aider.
Jacques de La Vallée- Boulevard Voltaire