Le petit Pierre naquit à Apt le 9 Octobre 1929. Pierre Pinatel, c’est son vrai nom, débuta sa carrière à Dimanche-Matin, puis Combat… L’affaire algérienne – il est rappelé pour 6 mois en Algérie en 1956 – le fait passer ensuite au Charivari où il marque de son empreinte plusieurs numéros spéciaux. Puis il crée le Trait en 1962 qui décide de sa vocation d’auto-éditeur.
Bien que De Gaulle ait écrit à son éditeur, lors de la sortie de son premier album, en 1957 “les dessins de Pinatel sont à la fois drôles et mélancoliques comme la vie elle-même. “, il fut le dessinateur le plus condamné de la Vè République.
Le n°20 de sa revue en 1966 le vit astreindre à un million de F d’amende pour trois dessins jugés particulièrement attentatoires à la dignité de « Mon Général ».
L’un d’entre eux, – à propos du scandale des ‘paravents’ de Jean Genêt montrait le Haut Parleur, avec Chaban-Delmas en guise de cache-sexe, embouchant les trompettes de la renommée habillées des grelots Malraux et Pompidou. Un autre présentait le Général Micro prononçant le discours du cinquantenaire de Verdun, entouré de diables haineux le piquant de vanité, de jalousie et de rancune à l’égard du maréchal Pétain dont il avait donné le prénom à son fils et qu’il laissa périr de la manière que l’on sait à l’île d’Yeu.
Dans le troisième, c’est le prince Jean de Broglie qui figurait la partie charnue du Bradeur de l’Empire, ornée de la solide empreinte d’une babouche après s’être entendu dire par un ministre algérien « la putain de ta mère, le chien de ton père ! »
En 1968, il est aussi condamné pour offense au chef de l’État pour avoir dessiné une série de cendriers ridiculisant le général de Gaulle avec des légendes telles que : « devenu cendrier, le général connaît enfin le feu » ou « un général qui n’est décidément à l’aise que dans les cendres ». Condamné à 10 000 francs d’amende et à la saisie des cendriers, il réplique en dessinant des caricatures du personnel politique gaulliste sur les carreaux de la cuisine de l’appartement familial, demandant à la justice de venir « saisir les murs ». C’est que la ganache ne badinait pas avec la grandeur de la France, lui ayant fait, comme aurait dit Pétain, le don de sa personne.
Pinatel collaborera à de nombreux titres de la presse de droite : Aux Ecoutes, Minute, Valeurs actuelles, Monde et Vie, National Hebdo où sa chronique dessinée connait un immense succès.
D’une mémoire sans faille sur tout ce qui concerne le « 13è César » ou les autres politiques, n’ayant rien oublié des reniements de Michel Debré et des crapuleries barbouziques de l’UNR-RPR ; ni le techno-marxisme de Giscard ni la délinquance en col blanc des socialistes ne l’attirent davantage, sachant que c’est de Gaulle qui commença par installer des ministres communistes au pouvoir pour voir Mitterrand continuer dans cette voie…
Son crayon n’en rate aucun! Chirac, ses ministres, Sarko et sa cour, et désormais Hollande, Valls et les siens… Taubira qu’il a dans le collimateur et plus encore… depuis qu’elle a harcelé son petit Miège qu’il est venu soutenir jusqu’au tribunal.
Sillonnant la France, il fut aussi animateur de café-théâtre pour des conférences dessinées. Pinatel a acquis une réputation internationale beaucoup plus vaste quez le terrorisme culturel, qui nie l’existence des dessinateurs de droite, ne le laisserait supposer, au point d’avoir été choisi par des éditeurs américains pour illustrer des manuels destinés aux étudiants en français.
Ses milliers de dessins et de nombreux albums sont là pour témoigner de la vigueur de son crayon.
Peintre de talent, ce petit-fils et arrière-petit-fils des célèbres aquarellistes provençaux Pierre et Joseph Cabasson, abandonne de temps à autre le dessin pour ses toiles.
Bel anniversaire monsieur Pinatel, on est très fier de vous connaître et que vous fassiez, toujours et encore très longtemps, l’amitié de vos dessins à Délit d’images et tous vos admirateurs!
Le site de Pinatel.