Patrick Commecy, génie du trompe-l’oeil!

Avec son équipe, l’artiste français Patrick Commecy anime les murs des villes du monde entier souvent ancrés dans l’histoire plutôt française. Dans un entretien à Sputnik, l’artiste lève le voile sur son art des trompe-l’œil et des fausses fenêtres, qui transforment les murs aveugles, souvent sans intérêts, en de véritables chefs-d’œuvre.

Son premier projet date de 1978, quand il a travaillé avec des malades d’un hôpital psychiatrique de Lyon. L’artiste explique que son objectif est justement de rendre l’art accessible. C’est pourquoi il a eu l’idée de réaliser des fresques murales extérieures: on y a accès gratuitement et sans être obligé d’entrer dans un musée ou dans une galerie.

Pour créer une nouvelle fresque, l’artiste se rend sur un lieu dans une ville avec le moins d’a priori possible et conçoit la maquette de la fresque en fonction du lieu de façon à ce qu’elle s’intègre parfaitement à ce dernier et à ce que les gens, les habitants, notamment, se l’approprient. Il prend en compte l’histoire du lieu, sa culture, ses particularités, ses spécificités et ses personnages célèbres.(…)

La seconde chose, d’après Patrick Commecy, c’est qu’il s’agit d’un art public et qu’il faut donc savoir s’adresser à tout le monde.(…)

La plupart du temps, ses personnages sont ceux de l’endroit où il peint. Si Patrick Commecy fait une fresque à Barcelone, ce sont les Barcelonais qui sont mis en marge de la société sous Franco. Si c’est une fresque à Chamonix, ça sera des guides de haute montagne.

Pour l’artiste, le grand plaisir de son métier, malgré beaucoup d’inconvénients y compris financiers, c’est que c’est un art extrêmement populaire. “99,99% des gens sont heureux d’avoir la fresque: c’est une fresque qui leur ressemble et, par conséquent, ça a un succès phénoménal. Je suis toujours surpris de recevoir des coups de fil, des félicitations des gens que je ne connais pas, qui sont tombés devant une fresque et qui m’appellent juste pour dire: bravo, merci, félicitations”, confie M. Commecy

Une fois que la fresque est terminée, une fois que l’échafaudage est démonté, il n’y a plus de retouches possibles, c’est terminé, la fresque ne lui appartient plus.

Patrick Commecy explique qu’en France les artistes de ce genre sont très peu nombreux à être constitués de manière sérieuse: il y a, peut-être, cinq groupes qui font des fresques, qui font du muralisme leur métier. Il y a aussi quelques artistes de chevalet, peintres qui s’amusent à faire une fresque, mais ils sont très peu nombreux à en faire leur véritable métier.

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